Faire partie d’une église – quelque soit sa dénomination ou appartenance – apporte quelque chose d’essentiel : la rencontre avec d’autres paroissiens, le partage.
Au Centre Protestant de Rencontre, à Cergy, qui fut ma toute première congrégation, j’ai eu la chance de connaitre des amis dont l’expérience m’a aidée, des compagnons qui m’ont guidée, des gens « bien » dont la seule présence me réconfortait.
François Galliot était un de ceux la. Il est mort ce week-end. Sans l’avoir revu depuis mon départ de France, j’avais de ses nouvelles par nos amis communs Michelle et Denis. La perte que je ressens me montre que la famille élargie que nous formions au CPR existe toujours, quelque soit la distance.
Tony Snow, porte-parole de la Maison Blanche, a écrit les lignes suivantes peu de temps avant d’etre emporté par un cancer en Juillet dernier. Leur traduction suit.
“The art of being sick is not the same as the art of getting well. Some cancer patients recover; some don’t. But the ordeal of facing your mortality and feeling your frailty sharpens your perspective about life. You appreciate little things more ferociously. You grasp the mystical power of love. You feel the gravitational pull of faith.
And you realize you have received a unique gift - a field of vision others don't have about the power of hope and the limits of fear; a firm set of convictions about what really matters and what does not. You also feel obliged to share these insights -the most important of which is this: There are things far worse than illness -for instance, soullessness.”
« L’art d’être malade n’est pas le même que l’art de se rétablir. Certains patients se remettent de leur cancer. D’autres non. Mais l’épreuve d’affronter votre mortalité et de sentir votre fragilité affûte votre perspective sur la vie. Vous appréciez les petites choses avec plus d’appétit. Vous comprenez le pouvoir mystique de l’amour. Vous sentez la force d’attraction de la foi – semblable à celle de la gravité.
Et vous réalisez que vous avez reçu un don unique – un champ de vision que les autres n’ont pas sur le pouvoir de l’espoir et les limites de la peur. De fortes convictions sur ce qui a vraiment de l’importance et ce qui n’en a pas. Vous sentez aussi que vous vous devez de partager ces découvertes – dont la plus importante est : certaines choses sont bien pires que la maladie. Par exemple, le manque d’âme. »
Je vous remercie de ces paroles sur mon père, cela me touche beaucoup.
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