Jeri est encore à l’hôpital, et devrait rentrer chez elle demain mercredi. Elle a subi une intervention chirurgicale de 6 heures dimanche, et quand nous l’avons vue lundi, elle était pâle et épuisée – il faut dire que les infirmières venaient de la faire marcher avec un walker.
Nous lui avons apporté des fleurs et une amaryllis, ainsi que des chaussettes douces et infusées à l’aloé vera – en attendant les secours, il avait fallu couper au ciseau celles qu’elle portait et au milieu de sa douleur, elle avait plaisanté qu’elle regrettait de perdre sa meilleure paire…
Aujourd’hui mardi, nous étions invités par le conseil tribal de la tribu Puyallup : nous avons soumis un nouveau budget révisé à la baisse après leur refus initial de nous aider (voir mon tout premier « post » en novembre). La petite tribu Puyallup est très prospère grâce à plusieurs casinos sur son territoire – une enclave souveraine, comme toutes les réserves Indiennes.
Cette fois, les membres du conseil voulaient aussi nous parler tout en examinant le document détaillé que nous leur avions soumis.
C’est ainsi que ce matin, nous nous sommes retrouvés autour d’une table avec quatre conseillers Puyallup, qui considéraient notre demande avec sympathie. L’un d’entre eux se souvenait avoir fait des roulades, enfant, sur la pelouse derrière l’eglise. Le bâtiment lui-même appartient à la tribu, et est situé dans l’enceinte de leur cimetière. Ils sont donc concernés par son bon entretien. Le conseil tribal est composé de sept membres, mais les quatre présents avaient le quorum suffisant pour prendre une décision.
Nous nous sentions prudemment optimistes en les quittant. Nous avons rejoint les locaux du Presbytery où avait lieu un petit repas festif réunissant le « staff » et les bénévoles dont je fais partie. Chacun devait apporter un « white elephant» - une expression qui m’a laissée perplexe la première fois que je l’ai entendue. Un éléphant blanc est soit un petit cadeau sympathique mais de peu d’importance, soit un cadeau gag – qui se doit d’etre hideux. Les cadeaux étant distribués selon un système de tirage au sort, lors d’une soirée entre voisins, je m’étais retrouvée avec une mini poupée troll aux cheveux violet.
Au moment ou nous allions procéder à ce tirage au sort, Irvin a appris par un coup de fil que le conseil tribal avait pris sa décision. Ils ont donné leur accord pour nous aider sur les nouvelles bases que nous leur avons soumis. Une partie de notre budget 2009 est à présent assuré. C’est le cœur léger et le sourire aux lèvres que nous avons reçu notre cadeau : un cochon tirelire superposé, le petit cochon « His Money » laissant les pièces tomber directement dans le cochon plus impressionnant intitulé « Her Money ».
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