Thursday, December 31, 2009

Actions et pensées éparses à la clôture de 2009

Ça y est, depuis cet après-midi, la France est passée à 2010, mais nous autres, sur la cote Ouest américaine, avons encore quelques heures de 2009 à consommer. Le temps du dernier message de l’année !

En début de semaine, Irvin est allé voir son cousin Brian à l’hôpital de Lewiston, en Idaho. La gravité de l’accident laissait craindre le pire, mais les signes prometteurs se sont succédé. Brian est à présent revenu à lui, respire de lui-même, mange et reconnait les membres de sa famille. Il a du mal à s’exprimer et à marcher, il se prépare à une longue rééducation, mais quel soulagement pour tous.


Si notre petite église a eu besoin de toute l’énergie de ses bénévoles pour les activités de Noël, l’église de Kelso (petite ville près de la frontière avec l’Oregon) n’a pas été en reste. Hanna Peterson, sa jeune et dynamique pasteure que je connais via le Comite de préparation au ministère dont nous faisons toutes les deux partie, préparait les lieux en vue de la Christmas party quand elle a trouvé derrière une bibliothèque… un vieux bâton de dynamite.

Les forces de l’ordre alertées sont arrivées en nombre et ont interdit l’accès au bâtiment pendant un temps infini… In extremis, la Christmas party a quand même pu avoir lieu, en présence d’une cinquantaine d’enfants.

Sur Facebook, les amis de Hanna, une fois rassurés, ont fait de l’esprit, suggérant de nouveaux slogans pour l’église, par exemple «notre service du dimanche, c’est de la dynamite !» ou «venez, vous serez soufflés par la puissance de l’Esprit».

Aujourd’hui, Irvin a égaré la carte bancaire de notre compte joint, a fait opposition – avant de se souvenir du magasin ou il l’avait probablement oubliée, et en effet ils l’avaient trouvé et mise de coté. Mais trop tard, l’opposition était faite. Il était furieux contre lui – mais comme je le lui ai rappelé, ce n’est pas la personne qui a oublié son passeport dans un taxi à Merida (Mexique) qui peut lui faire le moindre reproche ! (un exploit dont je ne me suis pas vantée sur ce blog…)

Nos amis Diane et David Norman, qui ont coordonné la pièce de Noël de l’église, sont partis le soir même au Nicaragua où vit leur fils et sa famille. Tandis que nous grelottions, ils dormaient sur la plage par une température de 86F (30C) pour guetter les bébés tortues sortir de leurs coquilles et, vulnérables et audacieux, se précipiter vers l’océan … Une image inspirante pour aborder la nouvelle année !
HAPPY NEW 2010 à tous!


Saturday, December 26, 2009

Culte de Noel et soulagement

Le soir du 24 décembre, un culte de Noel a lieu dans notre eglise à 18 heures - une tradition que beaucoup apprécient. C’est un service recueilli, avec lectures de la bible, cantiques et prières, qui se termine par «Silent Night» (Douce nuit en français) à la lueur des bougies.

J’ai chanté la version française avec Michelle, une de nos jeunes paroissiennes qui a étudié le français au lycée, puis l’assemblée nous a suivies avec la version anglaise pour conclure le service. Peggy, la mère de Brian, nous a fait la surprise d’etre présente. Nous la croyions en Idaho, mais elle passait 24h à Tacoma, avant de repartir le lendemain à son chevet.

Ensuite, chacun est rentré chez soi. Une forme de soulagement après tous les rassemblements festifs du mois et les multiples préparatifs qui les ont précédés.

Mais le soulagement que nous espérions tous est venu d’Idaho. Les nouvelles positives se sont succédé ces derniers jours en provenance de Lewiston. Le respirateur a été retiré, les doses de calmants ont été diminuées et Brian a ouvert les yeux aujourd’hui en fin de matinée. Il a regardé autour de lui - ses parents et deux de ses amis venus de Seattle étaient dans sa chambre, et apparemment surpris, il a articulé «Qu’est-ce que vous faites tous là ?». Charlie, son père, qui a téléphoné la nouvelle à Irvin, a commenté «donc il nous reconnaissait». La crainte de dommages cérébraux irréversibles, comme ce fut malheureusement le cas pour Jennifer, la nièce d’Irvin du Kentucky, était dans tous les esprits.

Wednesday, December 23, 2009

Ne pas manquer Noël – le thème de notre “Christmas Program”

Dimanche dernier, la deuxième partie de notre célébration de Noël a eu lieu : après le culte, nous avons partagé un «potluck » (repas pris en commun auquel chacun apporte sa participation) (légèrement masochiste, j’ai apporté une dinde…) où deux participants, Penny et Brian, ont chanté une chanson traditionnelle pour ouvrir les agapes.

La représentation préparée par le Creator’s Talking Circle, autrement dit les enfants de l’école du dimanche a suivi ce repas.

Sur un texte inspiré par differents auteurs, dont Max Lucado, lu par deux narrateurs, les enfants ont incarné les differents protagonistes du récit biblique, ceux qui n’ont pas raté Noël : Joseph, le charpentier cartésien, malgré sa réticence à voir naitre son fils dans une étable isolée, Marie, les Rois mages, visiteurs riches de cadeaux après un voyage interminable, et suffisamment instruis pour trouver leur chemin dans les dunes en suivant une étoile, qui offrent leur adoration à un bébé en toute simplicité – et ceux qui n’ont pas compris : le roi Hérode, l’hôtelier de Bethlehem ou les romains.

Les enfants ont aussi ponctué l’histoire par des chants de Noël traditionnels.

Notre amie Elaine a aussi participé à la présentation avec sa flute Native.

Peggy, la mère de Brian, le cousin d’Irvin blessé dans un accident de voiture, devait être une des narratrices, avant de partir précipitamment à son chevet en Idaho vendredi soir. Je l’ai remplacée.

La pièce était dirigée par nos amis Diane et David Norman, deux missionnaires qui appartiennent à l’organisation North America Indigenous Ministries. Diane et David participent aux activités de notre église et font partie des moniteurs de notre école biblique.
Leur gentillesse et leur respect de la culture Native les font apprécier de tous. Diane a aussi créé tous les costumes des enfants !



Tuesday, December 22, 2009

Dans l’inquiétude pour Brian.


La photo a été prise en Idaho en 2007, le lendemain de l’enterrement d’Eloïse, ma belle-mère. Brian, ici aux cotés d’Irvin est le fils de Charlie, petit frère d’Eloïse. Il avait invité toute la famille à un pique-nique improvisé dans sa maison qui surplombe les collines environnantes. La vue y est superbe.
Vendredi soir, il rentrait chez lui par la petite route qu’on aperçoit en contrebas. Peut-être roulait-il trop vite, compte tenu de la neige et des risques de verglas. Il n’avait probablement pas sa ceinture. A quelques centaines de mètres de sa maison, sa voiture a fait des tonneaux et il a été éjecté. Va-t-il se remettre et dans quel état ? Nous ne savons pas encore. Il est en soins intensifs à l’hôpital de Lewiston.
Nous sommes proches de Charlie et de sa femme Peggy, qui habitent Tacoma. Peggy est une des «elders» de l’église. Quand nous sommes arrivés de Dubuque, il y a 8 ans, ils nous ont hébergés et nous ont aidés à organiser notre mariage. Nous nous sommes mariés civilement dans leur maison. Nous connaissons bien Brian et avons suivi les étapes d’un divorce particulièrement difficile ces dernières années. L’aînée de ses trois filles a eu 18 ans le jour de l’accident.

Thursday, December 17, 2009

In Extremis

Le mois de décembre, sa froidure – et maintenant sa subite douceur pluvieuse – m’aurait-il désorienté ? Je savais que dimanche était le 13, lundi le 14, mais pour une mystérieuse raison j’étais aussi persuadée que le 15, ce serait mercredi. Où mardi disparaissait-il dans cette vision non-quantique de l’espace-temps ?

Cette question n’était pas sans conséquence, car le 15 décembre était le dernier jour – le cachet de la poste faisant foi – ou l’on pouvait s’inscrire pour passer les « ordination exams » de l’église presbytérienne en janvier.

Ma stratégie subtile (passer deux des quatre examens en janvier, et les deux autres à la prochaine occasion, c'est-à-dire en aout) se trouvait menacée. Cette stratégie va a l’encontre des suggestions de l’eglise, qui préfère que ses candidats passent les 4 examens d’un seul coup (trois sur un jour et demi, le dernier s’effectuant sur plusieurs jours avec libre accès aux documents) pour démontrer l’endurance intellectuelle et physique dont les futurs pasteurs auront besoin. Je démontrerai mon endurance à ma façon…

En attendant, j’ai réalisé le soir du 14 que le «moderator» (présidente) du comite de préparation au ministère devait signer mon formulaire d’inscription (elle habite a une centaine de kilomètres au sud de Tacoma). Mais le formalisme de l’eglise presbytérienne n’est pas sans recours. Par email, le moderator a donne pouvoir à un elder de Tacoma de signer le formulaire en son nom, et mon inscription, dument postée, portera le cachet du 15 décembre… Il ne reste plus qu’à se préparer pour les examens. Je commencerai donc par les épreuves de «Theological competency» et «Biblical exegesis». De grands moments de folle hilarité en perspective… A suivre.

Sunday, December 13, 2009

Première neige

Elle était annoncée depuis plusieurs jours, et chaque jour, le ciel bleu glacé semblait démentir son arrivée avec insolence. Il fallait bien qu’elle nous rattrape. C’est chose faite aujourd’hui. Les premiers flocons, légers et immatériels, ont commencé à tomber en fin de matinée.

Cet après-midi, les averses de neige se sont poursuivies et nous avons annulé notre soirée cinéma mensuelle à l’église. Le film «Christmas in the Clouds», comédie romantique située dans une station de ski gérée par des Natifs, ne nous porte pas chance : en décembre 2008, nous l’avions déjà programmé et annulé la soirée pour la même raison.

Il fait nettement moins froid – la pluie doit succéder à la neige au cours de la journée de demain – et les chiennes se sont promenées gaiement sous les flocons.

Foules et multitudes de foules

Notre Christmas Party a eu un succès fou! Je n’avais jamais vu autant de monde dans notre «fellowship hall». Irvin avait prévu des jeux et des chansons pour les enfants mais la place manquait et l’environnement était légèrement chaotique. Nous avons quand même eu une piñata, un jeu mexicain. Il s’agit d’une figurine de carton large et colorée remplie de bonbons, pendue au plafond. Les enfants, chacun a leur tour, un bandeau sur les yeux, tapent sur l’objet (représentant sponge Bob en l’occurrence) avec un bâton, jusqu'à ce que son contenu s’éparpille sur le sol, à la grande joie des participants qui se précipitent pour s’approprier quelques bonbons.

Ensuite, Santa (le Père Noel donc) est arrivé. Les enfants et leurs parents étaient ravis de se faire photographier à ses cotés. Des volontaires, coiffes de bonnets rouges a pompons blancs, ont distribué les cadeaux. Les participants sont repartis contents, et cela a été aussi l’occasion de mieux connaitre des parents et de rencontrer des nouvelles familles qui ne connaissaient pas notre existence.

Ce soir, quel divin soulagement d’être simplement… assise et non plus sur mes pieds…
Pour voir plus de photos de l’événement, cliquez sur ce lien. http://www.facebook.com/album.php?aid=140388&id=136456051331&l=bb503863cf

Saturday, December 12, 2009

Plus ou moins prêts.

Voila, aidés de courageux volontaires, nous avons décoré le “fellowship hall” de l’église avec des guirlandes, des flocons de neige en papiers, et demain matin, nous gonflerons des ballons. On les offre aux enfants quand ils partent – ils aiment beaucoup.
Cette «Christmas Party» est imprévisible : toute la communauté est invitée, donc nous pouvons avoir foule (c’est déjà arrivé) ou juste nos habitués et sympathisants qui forment déjà un bon groupe.

J’ai fait cuire une tempête dans la cuisine, comme on dit ici (cooking up a storm), pains de saumon, cakes aux olives et au jambon, palmiers (facile avec de la pate feuilletée «puff pastry» qu’on trouve congelée dans les magasins, on ajoute juste du sucre avant de mettre en forme et d’enfourner) gâteaux au chocolat, aux framboises, à l’abricot et noix de coco… Bon, pour les framboises et l’abricot, ce sont les restes des diners préparés pour les équipes de volontaires de mercredi (empaquetage des cadeaux) et aujourd’hui (décoration donc). Mais tout est resté bien frais dans notre garage dont la température actuelle est similaire à celle de notre frigidaire. C’est le coté pratique de la froidure actuelle.


On annonce de la neige pour demain après-midi…. Je fais des vœux pour que les flocons restent stationnés en montagne !
Plus de photos de nos préparatifs sont visibles sur la page facebook de l’eglise, en suivant ce lien.
http://www.facebook.com/album.php?aid=140128&id=136456051331&l=896172b67f

Thursday, December 10, 2009

L’année de tous les extrèmes.

Cet été, notre région d’habitude tempérée avait été surprise par une vague de chaleur inhabituelle. 100 Fahrenheit (38 C) plusieurs jours de suite, c’était un record[1].
Cette semaine, nous battons les records de froid. Le ciel est merveilleusement bleu mais nous atteignons péniblement 30 (0 C) en plein soleil. Bien sur, le matin et le soir les températures dégringolent… En ce moment, des températures bien plus sévères règnent dans le Middle West – avec tempête de neige en prime – et j’ai des souvenirs précis d’Iowa, ah l’air glacé qu’on respire et qui gèle le nez et les sinus… Nous n’en sommes pas là.
Mais ici, le climat habituel c’est douceur et pluies interminables, pas ce temps sec glacé qui dure depuis plusieurs jours.

Je dois dire que je m’y fais… et si je regarde la météo avec inquiétude, c’est parce que notre église a des activités pour les enfants le weekend prochain et le suivant, et que j’espère que nous allons éviter la neige qui avait chamboulé tous nos plans l’an dernier. I am crossing the fingers…
[1] Voir 29 juillet, «les trois chiffres les plus redoutés.»

Friday, November 27, 2009

An Iroquois “Thanksgiving” Prayer

Avant de commencer le repas de Thanksgiving à l’eglise, nous avons lu ensemble cette prière.

An Iroquois “Thanksgiving” Prayer

The People
Today we have gathered and we see that the cycles of life continue. We have been given the duty to live in balance and harmony with each other and all living things. So now, we bring our minds together as one as we give greetings and thanks to each other as People.
Now our minds are one.
The Earth Mother
We are all thankful to our Mother, the Earth, for she gives us all that we need for life. She supports our feet as we walk about upon her. It gives us joy that she continues to care for us as she has from the beginning of time. To our Mother, we send greetings and thanks.
Now our minds are one.

The Waters
We give thanks to all the Waters of the world for quenching our thirst and providing us with strength. Water is life. We know its power in many forms – waterfalls and rain, mists and streams, rivers and oceans. With one mind, we send greetings and thanks to the spirit of water.
Now our minds are one.

The Fish
We turn our minds to all the Fish life in the water. They were instructed to cleanse and purify the water. They also give themselves to us as good. We are grateful that we can still find pure water. So, we turn now to the Fish and send our greetings and thanks.
Now our minds are one.

The Plants
Now we turn toward the vast fields of Plant life. As far as the eye can see, the Plants grow, working many wonders. They sustain many life forms. With our minds gathered together, we give thanks and look forward to seeing Plant life for many generations to come.
Now our minds are one.

The Food Plants
With one mind, we turn to honor and thank all the Food Plants we harvest from the garden. Since the beginning of time, the grains, vegetables, beans and berries have helped the people survive. Many other living things draw strength from them, too. We gather all the Plant Foods together as one and send them a greeting and thanks.
Now our minds are one.

The Medicine Herbs
Now we turn to all the Medicine herbs of the world. From the beginning, they were instructed to take away sickness. They are always waiting and ready to heal us. We are happy there are still among us those special few who remember how to use these plants for healing. With one mind, we send greetings and thanks to the Medicines and to the keepers of the Medicines.
Now our minds are one.

The Animals
We gather our minds together to send greetings and thanks to all the Animal life in the world. They have many things to teach us as people. We see them near our homes and in the deep rests. We are glad they are still here and we hope that it will always be so.
Now our minds are one.

The Trees
We now turn our thoughts to the Trees. The Earth has many families of Trees who have their own instructions and uses. Some provide us with shelter and shade, others with fruit, beauty and other useful things. Many cultures use a Tree as a symbol of peace and strength.
With one mind, we greet and thank the Tree life.
Now our minds are one.

The Birds
We put our minds together as one and thank all the Birds who move and fly about over our heads. The Creator gave them beautiful songs. Each day they remind us to enjoy and appreciate life. The Eagle was chosen to be their leader. To all the Birds – from the smallest to the largest – we send our joyful greetings and thanks.
Now our minds are one.

The Four Winds
We are all thankful to the powers we know as the Four Winds. We hear their voices in the moving air as they refresh us and purify the air we breathe. They help to bring the change of seasons. From the four directions they come, bringing messages and strength. With one mind, we send our greetings and thanks to the Four Winds.
Now our minds are one.

The Thunder
Now we turn to the west where our Grandfathers, the Thunder Beings, live. With lightening and thundering voices, they bring with them the water that renews life. We bring our minds together as one to send greetings and thanks to our Grandfathers, the Thunderers.
Now our minds are one.

The Sun
We now send greetings and thanks to our eldest Brother, the Sun. Each day without fail he travels the sky from east to west, bringing the light of a new day. He is the source of all the fires of life. With one mind, we send greetings and thanks to our Brother, the Sun.
Now our minds are one.

Grandmother Moon
We put our minds together and give thanks to our oldest grandmother, the Moon, who lights the night sky. She is the leader of women all over the world, and she governs the movement of the ocean tides. Her changing face measures time, she watches the arrival of Earth’s children.
We greet and thank Grandmother, the Moon.
Now our minds are one.

The Stars
We give thanks to the Stars who are spread across the sky like jewelry. We see them in the night, helping the Moon to light the darkness and bringing dew to the gardens and growing things. When we travel at night, they guide us home.
With our minds gathered as one, we send greetings and thanks to all the Stars.
Now our minds are one.

The Enlightened Teachers
We gather our minds to greet and thank the enlightened Teachers who have come to help throughout the ages. When we forget how to live in harmony, they remind us of the way we were instructed to live as people.
With one mind, we send greetings and thanks to these caring Teachers.
Now our minds are one.

The Creator
To the Creator, Great Spirit of all, we send greetings and thanks for all these gifts of Creation. Everything we need to live a good life is here on this Mother Earth. For all the love that is still around us, we gather our minds together as one and send our sincere words of thanks to the Creator. For sending his only Son, our Lord, Jesus Christ as sacrifice for us and bringing us back into relationships with Him, we give thanks. For the Holy Spirit which is the Creator’s presence with us wherever we go, our teacher and our comforter, we give thanks.
Now our minds are one.

Fast or Feast ?

Autrement dit, jeûne ou fête?

A l’origine, explique M.J. Steffey dans le Time magazine, Thanksgiving devait se célébrer dans le dépouillement. Les colons de Plymouth Rock, empreints de dévotions, reconnaissants à Dieu de ne pas avoir été emportés par la maladie ou morts de faim comme un grand nombre de leurs compagnons, entendaient exprimer leur gratitude à leur façon habituelle : prière et jeûne.
Mais les Indiens Wampanoag, qui se sont joints aux pèlerins pour leur célébration, ont apporté leurs propres traditions - danses, jeux et repas plantureux. Eux avaient coutume d’organiser une fête appelée Nickommoh, un mot qui signifie «donner» ou «échanger».

De nos jours, si certains Natifs refusent ostensiblement de célébrer Thanksgiving, («de quoi pourrions-nous être reconnaissants de l’arrivée des Européens» disent-ils en substance) toutes les familles Natives que je connais aiment se retrouver en famille et partager leurs souvenirs autour d’un repas abondant – activités typiquement Natives.

Le National Museum of the American Indian a diffusé un document très bien fait sur Thanksgiving vu selon une perspective Native, avec de nombreux exemples de célébrations traditionnelles dans différentes tribus, disponible en suivant ce lien.


Cela n’empêche pas certains de lancer des boutades un peu grinçantes, tel notre ami Buddy, pasteur Natif presbytérien qui habite le Nouveau Mexique, et qui a écrit sur sa page Facebook : «j’ai célébré Thanksgiving à l’ancienne. J’ai invité tous mes voisins pour un grand festin, ensuite je les ai tués et je me suis emparé de leurs terres ».

Le retour du monstre froid.

Eh oui, déjà un an… En novembre 2008, j’avais eu l’occasion de raconter les origines et l’extraordinaire importance pour les américains de Thanksgiving, la grande fête de la gratitude, où on se retrouve en famille ou entre amis autour d’une dinde rôtie.

Thanksgiving a toujours lieu le quatrième jeudi de novembre.
Ce qui nécessite donc de se coltiner une fois de plus avec une dinde…
J’en parle avec une certaine distance parce que c’est fait, j’ai affronté l’animal. Notre eglise organise régulièrement des «potlucks», repas pris en commun le dimanche après le culte, où chacun participe au menu. A Thanksgiving, ce repas a lieu le dimanche qui précède Thanksgiving – dimanche dernier donc - et j’apportais une des dindes.
Je commence à etre rodée de ce coté là. Comme l’an dernier, j’ai évité d’avoir à affronter une dinde congelée – un lourd bloc de glace difficile à manier et dont la décongélation prend des jours. Une dinde réfrigérée, c’est largement suffisant à affronter.

Congélation ou pas, les intérieurs d’un volatile de 22 livres qui sort du frigidaire restent froidement inhospitaliers quand il faut les explorer pour en extraire cou et gésiers…
Hier, le jour dit de Thanksgiving, nous étions invités chez des amis, et nous nous sommes contentés, non sans déplaisir, d’apporter un dessert et un plat de patates douces, un des accompagnements habituels de ce repas traditionnel.

Thursday, November 19, 2009

Une page Facebook pour l’église

Depuis quelques mois, j’ai une page sur Facebook et c’est une joie quotidienne que d’avoir des nouvelles, de loin en loin, d’amis de France, de camarades de fac, que je les ai connus à Paris ou à Dubuque. Communiquer de cette façon informelle et fréquente avec des femmes pasteurs de la région permet aussi d’apprendre et de partager le quotidien de nos différentes congrégations et de mieux se connaitre.

En septembre, Irvin et moi avons aussi créé une page Facebook pour l’église. Quelques uns de nos paroissiens sont sur Facebook. Ils nous ont rejoints sur la page, ainsi que les membres de leur famille, même éloignée, ainsi que des amis, et leurs amis… Les amis et la famille française sont aussi au nombre des amis de la Church of the Indian Fellowship. Ah, les joies du partage qu’offre la merveilleuse toile internet…

Saturday, October 31, 2009

Ce soir, c’est Halloween.

Cet après-midi, notre voisin n’a fait que ça : manipuler une scie sauteuse et la placer près d’un corps inerte, installer sous l’angle le plus menaçant possible une faux dans les bras d’un mannequin enveloppé d’un linceul noir… Sa pelouse, toujours impeccable, est pour le moment parsemée de pierres tombales de guingois entre lesquelles une toile d’araignée géante a été tendue. Un ou deux squelettes semblent émerger du sol et tendent leur bras décharnés vers les passants.

Rien de plus normal en cette journée d’Halloween : nombreux sont ceux qui décorent leur maison sur un thème macabre. Les adultes aiment aussi se déguiser aujourd’hui et dès ce matin j’ai croisé une sorcière et un pirate faisant tranquillement leurs courses dans les rayons de notre Wal Mart voisin.
Nous avons préparé notre provision de bonbons à offrir aux enfants qui, dès la nuit tombée, sonneront en petits groupes à la porte en criant le fameux «trick or treat !»

Toutes les confiseries sont emballées individuellement – les bonbons ou biscuits non emballés ou fait maison finissent souvent directement à la poubelle. Les craintes de sucreries bourrées de
drogue ou de morceaux de verre, et de fruits frais dans lesquelles des lames de rasoir ont été dissimulées sont vivaces. Faits vérifiés ou légendes urbaines, difficile de faire le tri, dans ces histoires dont beaucoup remontent aux années 70. Mais la vigilance reste de rigueur.


Fête des Récoltes à l’église

Hier soir, notre église a organisé une soirée de jeux où chacun était invité à venir déguisé. Nous l’avons appelée pudiquement «Harvest Festival», fête des moissons, rejoignant ainsi bien d’autres églises qui aiment célébrer cette journée festive avec leurs jeunes classes, sans pour autant créer un débat dans leur communauté, au sein de laquelle on trouve toujours une ou deux familles qui considèrent qu’Halloween est empreint de sorcellerie maléfique et s’indignent qu’une congrégation puisse s’y associer.

Le fait est, célébrer la fin des moissons est aussi une tradition Native. Les Cherokees par exemple appellent cette célébration Nowatequa, un moment où chacun affirme sa gratitude pour la terre nourricière et pour le Grand Organisateur Divin, Unethlana.
Ceci dit, notre soirée hier soir avait sans nul doute une teinte Halloweenesque, même si nous avons évité le macabre ou les effets sanglants. Irvin était déguisé en bédouin, moi en cowboy, une de nos amies était un pingouin, et a courageusement souffert de la chaleur dans un déguisement sans doute prévu pour etre porté au pole Sud.

Tout cela a requis beaucoup d’énergie mais l’ambiance était bonne, les enfants ravis et les parents se sont amusés aussi. Pour voir toutes les photos de la soirée, suivre ce lien.
http://www.facebook.com/album.php?aid=130736&id=136456051331&l=7507967c75

Saturday, October 3, 2009

Le "Bible Content Exam" est passé.

Ce vendredi matin à Seattle, nous nous sommes donc retrouvés, cinq étudiants, chacun avec son ordinateur portable, arrivés sous la pluie, tous un peu inquiets de ce qui allait suivre. C'était la première fois que le Bible content exam se donnait online. Le plus inquiet de nous cinq : le pauvre étudiant venu d'Idaho pour passer l'examen, et qui ne connaissait pas le site internet où on peut s'exercer avec les tests des années passées. Dans quel isolement surnaturel se trouvait-il pour que pas un pasteur, passé par là, ne lui donne la clef du succès ?? Dès les premières minutes de notre conversation, alors que nous attendions le ‘proctor’ (l’examinateur), je lui ai donné l’adresse du site, et il a hoché la tête, en regardant la page d’accueil. «Ça m’aurait bien aidé…» a-t-il soupiré. Je ne le lui fais pas dire.

Nous avons tous accédé à internet-sans-fil en entrant le mot de code du séminaire (jesusiscoming). Comme l'a dit un des étudiants en riant, en sortant nerveusement ses affaires "je n'aurais rien contre qu'il arrive, Jésus, juste là, maintenant !" Le "proctor" nous a dit que l'examen commencerait à 10h pile, et que nous aurions 2 heures devant nous.

Nous sommes allés sur le site de l’examen, avons chacun entré notre mot de passe, et avons cliqué "oui" à la question "promettez-vous de passer cet examen honnêtement et sans tricher?" et les premières questions sont survenues.

Tout de suite j'ai été rassurée : j'ai reconnu les questions, c'était bien, en grande majorité, des questions des années précédentes. Et des faciles. Presque toutes celles que j’ai citées dans mon précédent message, d’ailleurs ! Du coup, dès que je les reconnaissais, et me souvenais de la réponse, je pouvais aussitôt cliquer sur la réponse - à peine besoin de réfléchir... J'ai soudain réalisé, 10 minutes après le début de l'examen, que j'arrivais à la moitie du parcours.

J'ai commencé à prendre un peu plus de temps, mais par deux fois les questions ont disparu, j'ai dû re-rentrer sur le site avec mon mot de passe, heureusement mon examen m'attendait là où j'avais été interrompue. Je me suis dit qu’il valait mieux ne pas trainer et attendre que d’autres problèmes se déclarent. Autant en finir. Bref, j'ai fini mon examen 20 minutes après l'avoir commencé.

Le cœur battant, j'ai cliqué sur les résultats, et j'ai appris que j'avais réussi avec 96 bonnes réponses sur 100. Je suis repartie sous la pluie battante avec une impression de grande légèreté. Je n’ai pas dansé sous la pluie, mais le cœur y était.

Wednesday, September 30, 2009

Dernière ligne droite avant l’examen

Ce sera vendredi matin, à Seattle, et je plancherai, non sur ma feuille blanche, mais sur l’écran de mon ordinateur portable – si tout fonctionne comme prévu. Pour la première fois, l’eglise presbytérienne se lance audacieusement sur la toile pour examiner ses futurs pasteurs. Il faut dire que l’examen s’y prête : il s’agit du Bible Content Exam, 100 questions sur la Bible, les réponses sont à choix multiples (quatre réponses possibles). Il faut avoir 70 bonnes réponses pour avoir la moyenne.

A en juger par les examens des années précédentes (que l’on peut passer en ligne sur le lien suivant : http://www.whitneyhq.com/biblecontent/) les questions sont de difficultés variables. Certaines sont si faciles que même le lecteur distrait de la Bible connait la réponse.
Par exemple, quel prophète s’est fait jeter par-dessus bord par des marins pour calmer une tempête ? Jérémie, Ezekiel, Osée, ou…. Jonas? Eve et le serpent ont-ils parlé de pomme, d’agriculture, d’alliance ou de la mort ?

D’autres sont plus complexes. Par exemple, les versets suivants «le juste vivra par sa foi», «la terre sera remplie de la connaissance de la gloire de l’Eternel» et «dans ta colère souviens-toi de ta compassion» sont-ils tirés du prophète Osée, Amos, Michée ou Habacuc ? Ah ah ! Eh oui, c’était bien Habacuc.

Les questions tirées des Evangiles sont parfois d’une précision redoutable. Lors des noces de Cana (chapitre 2 de l’évangile de Jean), qui a remarqué en premier la qualité étonnante du vin, Marie mère de Jésus, les invités de la noce, l’ordonnateur du repas, ou les disciples ? Et je dois dire que je suis toujours hésitante avant de décider à quelle épitre certains versets pauliniens appartiennent…

70 bonnes réponses pour avoir la moyenne, ça peut paraitre exigeant. Mais avec quatre réponses possibles, on a 25% de chance d’avoir la bonne réponse même en cas de perplexité aggravée.

Et puis, il y a le secret… le secret que les étudiants presbytériens se transmettent discrètement et que je vais révéler ici au grand jour, protégée par la langue française et la diffusion discrète de mon blog. Chaque année, l’église presbytérienne réutilise les questions des années précédentes plutôt que d’en créer de nouvelles. Certes, les questions proviennent des examens des vingt dernières années, donc ca laisse de quoi réviser.

Reste la possibilité, bien réelle, que la tradition de «recyclage» ne soit pas respectée, et que des questions inédites apparaissent sur mon écran vendredi matin. Pas d’autre solution, donc, que de me concentrer sur le Livre – ou plutôt la bibliothèque, traduction plus précise du mot «bible» - après tout, c’est mon instrument de travail.

Monday, September 7, 2009

Labor Day

Les jours fériés ne sont pas très fréquents aux USA, mais aujourd'hui en est un ! Le premier lundi de Septembre est Labor Day, la fête du travail, et le début d'une nouvelle année scolaire. Selon la tradition, c'est aussi l'occasion de moments en famille, barbecues, et petits voyages - les weekends de trois jours sont rares dans ce pays! Cette journée me donne parfois l'occasion de raconter comment se passent les fêtes du travail en France, le 1er Mai, les manifestations et le muguet ("Lily in the valley") - si pittoresque pour les américains.

Thursday, September 3, 2009

10 ans déjà….

Le mois d’aout se terminait et nous étions une vingtaine dans le petit avion sur le point d’atterrir sur l’aéroport de Dubuque. Par le hublot, je regardais le paysage typique de l’Iowa, champs de mais, fermes flanquées de silos en acier. Je commençais à me demander si nous allions faire un atterrissage champêtre dans une cour de ferme, quand j’ai aperçu la piste, au milieu de la verdure, pres d’un bâtiment de taille modeste.

L’odeur d’herbe fraiche chauffée par le soleil fut ma première impression de Dubuque. C’était il y a 10 ans exactement, je venais d’arriver triomphalement sur le sol américain…

Monday, August 31, 2009

Vacation Bible School à Church of the Indian Fellowship

C’est une tradition que l’on trouve dans la plupart des églises américaines : un programme d’été pour les enfants appelé Vacation Bible School. Ce programme a souvent lieu sur une semaine, pendant lesquels sont organisés jeux bibliques, activités et travaux manuels.

Dans notre église, les VBS ont eu lieu lors de la deuxième semaine d’aout et se sont révélés très populaires auprès des enfants. Une trentaine d’entre eux sont venus chaque jour de la semaine – un nombre important pour notre petite congrégation, jamais atteint auparavant.

La clef du succès, outre la créativité des programmes et l’énergie des volontaires, c’est notre minivan qui nous a permis d’aller chercher et reconduire les enfants, dont les familles souvent n’ont pas de moyens de transports.

La semaine a été tout à la fois épuisante et gratifiante. C’était très encourageant de voir les enfants chanter à tue-tête, répondre avec un sérieux inattendu aux questions de réflexion posées lors du moment biblique, entendre une petite fille me demander «pourquoi vous ne faites ça qu’une semaine ? Pourquoi pas tout l’été ?».
Nous continuons à voir la plupart de ces enfants tous les dimanches. Il nous reste à espérer que leurs parents eux aussi vont venir. Comme l’écrivit Esaïe «…et un petit enfant les conduira…» (11 :6)

Sunday, August 30, 2009

Dedication Time à Habitat for humanity

Après plusieurs mois de travail partagé entre Musulmans, Juifs et Chrétiens de plusieurs horizons, la maison d’Habitat for humanity a été inaugurée le 8 aout dernier.
Cette ‘dedication’ est un moment émouvant, car la famille à laquelle la maison est destinée est présente – c’est le jour où elle en prend possession. En arrivant ce matin d’aout, je dois dire que j’ai failli ne pas reconnaitre les lieux…


En mars dernier, à la place de cette pimpante maison verte, se trouvait un terrain boueux que Connie McLeod, conseillère culturelle de la tribu Puyallup, avait béni selon la tradition Native.[1] En avril la construction avait commencé. Les volontaires se sont succédés pour manier à tour de rôle scie sauteuse et marteaux, sous la direction professionnelle et attentive de Carl, chef du chantier.
Par une chaude journée de Mai, Irvin et moi avons pris notre courage à deux mains pour apporter notre contribution – une expérience totalement inédite pour chacun de nous dont j’ai tiré les conclusions suivantes :

- Mon vocabulaire anglais laisse à désirer dans certaines situations spécifiques. Ainsi, quand Carl m’a demandé de mesurer et scier des «2 by 4» avant de les clouer a la charpente pour isoler la future salle de bains, je suis restée perplexe. Irvin a dû m’expliquer chacune de ses instructions.

- Les «2 by 4» se sont révélées être des planches de 2 pouces sur 4, qui ont accepté de se faire scier par la scie sauteuse que j’ai manié avec une grande nervosité – je n’ai pas eu a sacrifier de phalanges, ce qui m’a tout a la fois surpris et soulagé.

- Que dire de l’entêtement pervers de ces !!!!! clous que l’on martèle de toutes ses forces pendant 20 minutes dans une de ces !!!!! 2 by 4 et qui ne bougent pas d’un millimètre ??

En d’autres termes, je ne suis pas sure d’avoir été personnellement la cause de progrès décisifs dans la construction proprement dite.
La famille Gabriel, une famille de trois enfants originaire du Honduras, a remercié les différentes équipes qui ont contribué à ce projet. Comme tous les candidats acceptés par Habitat, ils ont donné 500 heures de travail sur leur maison et d’autres chantiers d’Habitat, ont suivi des classes pour apprendre à budgéter leurs revenus, et ils rembourseront à Habitat le prix du terrain et des matériaux de construction – le prêt est consenti a 0% d’intérêt.

Habitat s’efforce d’équiper chaque maison de matériaux écologiques. Cette maison est la toute première à être dotée de panneaux solaires dont l’efficacité est telle, même dans notre région connue pour son climat maussade, qu’un surplus est produit chaque année. Dans ces cas là, l’equivalent d’EDF achète cette électricité et envoie un chèque à la famille qui habite la maison.

[1] Voir message du 3 mars 09, “prendre le temps de benir”