Wednesday, September 30, 2009

Dernière ligne droite avant l’examen

Ce sera vendredi matin, à Seattle, et je plancherai, non sur ma feuille blanche, mais sur l’écran de mon ordinateur portable – si tout fonctionne comme prévu. Pour la première fois, l’eglise presbytérienne se lance audacieusement sur la toile pour examiner ses futurs pasteurs. Il faut dire que l’examen s’y prête : il s’agit du Bible Content Exam, 100 questions sur la Bible, les réponses sont à choix multiples (quatre réponses possibles). Il faut avoir 70 bonnes réponses pour avoir la moyenne.

A en juger par les examens des années précédentes (que l’on peut passer en ligne sur le lien suivant : http://www.whitneyhq.com/biblecontent/) les questions sont de difficultés variables. Certaines sont si faciles que même le lecteur distrait de la Bible connait la réponse.
Par exemple, quel prophète s’est fait jeter par-dessus bord par des marins pour calmer une tempête ? Jérémie, Ezekiel, Osée, ou…. Jonas? Eve et le serpent ont-ils parlé de pomme, d’agriculture, d’alliance ou de la mort ?

D’autres sont plus complexes. Par exemple, les versets suivants «le juste vivra par sa foi», «la terre sera remplie de la connaissance de la gloire de l’Eternel» et «dans ta colère souviens-toi de ta compassion» sont-ils tirés du prophète Osée, Amos, Michée ou Habacuc ? Ah ah ! Eh oui, c’était bien Habacuc.

Les questions tirées des Evangiles sont parfois d’une précision redoutable. Lors des noces de Cana (chapitre 2 de l’évangile de Jean), qui a remarqué en premier la qualité étonnante du vin, Marie mère de Jésus, les invités de la noce, l’ordonnateur du repas, ou les disciples ? Et je dois dire que je suis toujours hésitante avant de décider à quelle épitre certains versets pauliniens appartiennent…

70 bonnes réponses pour avoir la moyenne, ça peut paraitre exigeant. Mais avec quatre réponses possibles, on a 25% de chance d’avoir la bonne réponse même en cas de perplexité aggravée.

Et puis, il y a le secret… le secret que les étudiants presbytériens se transmettent discrètement et que je vais révéler ici au grand jour, protégée par la langue française et la diffusion discrète de mon blog. Chaque année, l’église presbytérienne réutilise les questions des années précédentes plutôt que d’en créer de nouvelles. Certes, les questions proviennent des examens des vingt dernières années, donc ca laisse de quoi réviser.

Reste la possibilité, bien réelle, que la tradition de «recyclage» ne soit pas respectée, et que des questions inédites apparaissent sur mon écran vendredi matin. Pas d’autre solution, donc, que de me concentrer sur le Livre – ou plutôt la bibliothèque, traduction plus précise du mot «bible» - après tout, c’est mon instrument de travail.

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