La petite ville de Puyallup est composée d’un centre ville (qui sera un jour balayé par une éruption du Mont Rainier mais c’est une autre histoire…) et d’un quartier situé sur une colline appelée South Hill. Nous vivons sur cette colline. On y trouve à la fois des artères fourmillant d’activités, magasins et fast foods, et à quelques rues de la, des maisons entourées de larges jardins et d’enclos. Il n’est pas rare de voir des chèvres, lamas ou chevaux brouter paisiblement dans ces jardins.
Il y a encore quelques années, à la place du quartier composé de maisons récentes où nous vivons, se trouvaient simplement des bois ou l’on pouvait chasser. Aujourd’hui, on voit de temps en temps des biches traverser les routes, et on entend parfois des coyotes dans le lointain. Les familles qui ont des chats les gardent enfermés la nuit – car les coyotes aiment croquer ce qui est pour eux un gibier tendre et dodu.
Dans le ciel, on voit tous les jours des mouettes (nous ne sommes pas très loin de la cote Pacifique) mais aussi des faucons et les jours de chance, des aigles. Ils aiment nicher le long de la rivière Puyallup. La semaine dernière, j’ai vu un aigle chauve se poser près de la route, sur un champ inondé par les pluies torrentielles – une vue toujours spectaculaire.
Les ratons-laveurs sont nombreux eux aussi. Hier soir, à la nuit tombée, tandis que j’étais en route pour notre eglise pour notre «Women Bible Study» l’un d’eux a traversé si près de mes roues et des roues du véhicule d’en face - j’aurais pu jurer que c’est un raton-laveur adolescent qui avait fait un pari stupide avec ses amis. J’ai eu juste le temps d’apercevoir sa queue rayée noir et blanc et il a disparu dans l’obscurité.
Nous avons Women Bible Study le jeudi soir. Nous venons de terminer l’étude de l’Epitre aux Hébreux. Je passe à côté de tant de choses dans les Ecritures, si je ne suis pas en train de préparer une étude biblique ou une prédication. Je n’avais jamais ressenti de si près l’anxiété de l’auteur, qui urge ses lecteurs de ne pas abandonner leurs réunions de prières, de ne pas se décourager ou se laisser intimider par les persécutions. C’est dans cette épître que l’on trouve des phrases telles que :
«Car la parole de Dieu est vivante et active, plus tranchante qu'une épée à deux tranchants, pénétrante jusqu'à partager âme et esprit, jointures et moelles; elle juge les sentiments et les pensées du cœur.» (4 :12)
Ou la célèbre définition de la foi : «la foi est une ferme assurance des choses qu'on espère, une démonstration de celles qu'on ne voit pas». (11 :1)
Ou a propos de l’importance de l’hospitalité «plusieurs, en l'exerçant, ont accueilli des anges sans le savoir.» (13 :2)
En lisant ce verset hier soir, Théodora (dite Teddy) a sursauté. «Ma mère disait toujours ca ! Je ne savais pas que ça venait de la Bible !» Teddy, qui est Dakota, avait à peine 20 ans quand sa mère est morte.
Pour terminer, j’insère ci-dessous un lien pour entendre un chant qui illustre plusieurs bandes annonces de films américains – ce n’est pas de l’anglais, ce n’est pas du français non plus, c’est du breton… La musique est envoutante, et même si on ne comprend pas les paroles, les voix sublimes de Denez Prigdent et Lisa Gerrard donnent envie de tout lâcher et de se plonger dans des réflexions existentielles et abyssales…
http://www.youtube.com/watch?v=YFXIyb0_cVs
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