Le deuxième mercredi du mois, un comité dont je fais partie se réunit dans les locaux du Presbytery : le « commitee on Preparation for Ministry ». Ce comité suit et assiste les aspirants pasteurs, du début de leurs études à leur ordination. Ce comité s’est donc réuni mercredi dernier, 12 novembre.
Lorsque j’étais étudiante à la faculté de théologie de Paris, ceux d’entre nous qui se destinaient au pastorat au sein de l’Eglise Réformée de France rencontraient en licence la Commission des Ministères, une assemblée d’une quinzaine de membres qui, après un entretien, donnait un avis favorable ou défavorable au candidat. Je crois que cette commission suivait ensuite ces candidats plus fréquemment lors des deux dernières années de leurs études –pour ma part je suis partie aux Etats Unis pour y faire ma 4eme année, et j’y suis restée.
La commission presbytérienne suit les candidats d’une façon qui me semble plus inquisitive. Les candidats s’y présentent une fois par an, et doivent remplir chaque fois un questionnaire sur les circonstances de l’année écoulée, exposant ce qu’il en est advenu de leur croissance et de leur développement personnels, ainsi que des relations significatives dans leur vie.
Le questionnaire comprend des questions telles que « décrivez vos relations avec vos pairs, les figures d’autorité autour de vous, votre famille. Quelles sont les implications de ces relations dans votre préparation au ministère ? » Ou « décrivez les récentes expériences qui ont eu un impact émotionnel avec vous, et comment vous les avez géré ? » Ou encore « décrivez les domaines dans lesquels vous sentez que vous avez le plus besoin de grandir? »
Il ne s’agit pas de s’ériger en juges mais de suivre et d’aider chaque personne à discerner sa vocation, et aussi de protéger l’eglise de certaines personnalités dominatrices qui veulent devenir pasteur pour trouver un lieu où exercer leur autorité. L’église presbytérienne, avec ses règles complexes, parfois ennuyeuses dans leurs longueurs énumératrices, est très démocratique. Mes souvenirs de juriste m’ont rappelé utilement que prendre le temps de mettre les règles par écrit à l’avance est le meilleur garant d’équité lorsque des conflits surgissent.
Irvin est rentré sans encombre d’Idaho, fatigué mais heureux d’avoir pu etre présent aux cotes de sa famille dans ce nouveau deuil. Ces dernières années, Irvin a perdu ses deux parents, deux de ses frères, plusieurs cousins et un oncle…
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