Chaque tempête est unique et a sa façon bien à elle de transformer le quotidien de ceux qui se trouvent sur son passage. Nous étions habitués aux bourrasques et aux pluies violentes. Cette fois ci, la vraie perturbation est arrivée silencieusement, discrètement après la neige.
Pendant douze heures de suite, malgré les basses températures, au lieu de flocons, nous avons vu une petite pluie fine – une pluie verglaçante qui a tout recouvert d’une pellicule de glace. La glace, c’est lourd… Les branches des arbres ont commencé par s’incliner, puis se sont cassées, entrainant avec elles les câbles et lignes téléphoniques le long des routes.
Au matin du 19, nous n’avions à nouveau plus de courant. Nous n’étions pas seuls : la radio nous a appris que plus de 250 000 foyers etaient dans le noir. Des équipes de techniciens etaient appelées de Californie et d’Oregon. Les routes, glacées, etaient impraticables. Et il commençait a faire frais dans la maison. Les chiennes etaient intéressées par l’évolution des choses : plus de pattes s’enfonçant dans la neige. Elles pouvaient marcher sur la surface lisse de la neige, à présent recouverte de glace.
Tandis que le climat s’adoucissait progressivement le lendemain, nous sommes allés en début d’après midi au ravitaillement – et nous avions aussi envie de boire quelque chose de chaud ! Il faisait alors 57 dans le salon (14C). La neige sur la route s’était transformée en «slush», un mélange de neige fondue et de boue. L’occasion de constater que tout notre quartier était dans le noir. Même les grandes surfaces comme Walmart ou Target étaient fermés – c’est rare, ils sont ouverts jour et nuit toute la semaine et sont pourvus de générateurs. Les feux du carrefour ne marchaient pas. Apres quelques miles d’embouteillage, nous avons trouve un Starbucks ouvert (et très plein). Ah, le réconfort d’un Tall hot chocolate !
En fin d’après-midi, la lumière est revenue. Le téléphone est toujours coupé, mais comme nous avons nos portables et internet, ce n’est pas un problème. Pauvre Irvin… il aura passé sa journée d’anniversaire dans la demi-obscurité à l’ombre des stalactites.
au matin.... |
apres-midi: la branche s'est cassee sous le poids de la glace |
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