Tuesday, March 31, 2009

Une nuit pas comme les autres au temple Beth El de Tacoma

La célébration de Passover commence, selon la tradition juive, lorsque l’enfant le plus jeune demande «pourquoi cette nuit est-elle différente de toutes les autres nuits ?» Des réponses se succèdent tout au long du repas du Seder.

Dimanche soir, ce n’était pas encore Passover, mais le rabbin Bruce Kadden, du temple Beth El de Tacoma accueillait les paroissiens de toutes les communautés de foi qui participent à la construction d’une maison sous l’égide de Habitat for humanity. Chacun était invité à apporter un plat végétarien représentant sa culture.

La soirée suivait les traditions de Passover, rappelant l’exode, avec des commentaires du rabbin permettant à chacun de partager sa propre histoire d’oppression et de libération, tandis que nous mangions les herbes amères et brisions la matzah.

Le rabbin expliqua le rituel de purification qui précède Passover, où chacun nettoie sa maison de tous débris et miettes de pain levé.
Le pain levé symbolise ici l’arrogance : comme le levain, nous nous gonflons d’importance et sommes tentés par le mal. Chacun fut alors invité à écrire sur un morceau de papier tout ce qui entrave sa vie et dont il veut se purifier.
Tous les papiers furent rassemblés et brulés dans un container de métal – une épaisse fumée blanche a envahi la pièce et nous avons rapidement du ouvrir les portes fenêtres pour éviter que l’alarme d’incendie ne se déclenche.

Une fois le repas terminé, le rabbin a fait visiter la synagogue à ceux qui le souhaitaient. Il nous a montré, dans la rotonde, ou nous nous sommes d’abord arrêtés, les mentions des lectures hebdomadaires de la Torah (les 5 premiers livres de la Bible que nous appelons le Pentateuque) qui est lue entièrement chaque année.
La deuxième ligne, en caractères plus larges, mentionne les différentes fêtes de l’année. Un marqueur (qui représente la lettre Yod) suit la progression de l’année, tant pour les lectures que pour les fêtes.

Nous avons ensuite vu le mémorial de la Shoah : deux larges panneaux de bois avec des dessins d’enfants, reproduction de graffitis retrouvés sur les murs des camps de concentration.

Des flammes sur les vitraux sur une tourelle, au-dessus du sanctuaire, symbolisent la présence et la providence divines. On y distingue des lettres Hébreux, rappelant comment la Torah nous rapproche de Dieu.

Dans le sanctuaire, à l’est (direction de Jérusalem) se trouve l’arche où les rouleaux de la Torah sont déposés. Au-dessus de l’arche, des bas-reliefs sur 14 panneaux de bois représentent l’histoire du peuple juif.
Le rabbin a sorti un de ces rouleaux de parchemin et nous a invités à poser des questions. Des jeunes musulmanes voilées originaires d’Iran etaient les plus curieuses, ravies de découvrir des similitudes entre les mots hébreux et l’arabe qu’elles parlent chez elles. Elles sont restées dans la synagogue apres le départ des autres participants, et ont longuement prié.
Nous sommes repartis vers notre voiture, suivant les marqueurs historiques le long du mur.
Le premier mentionne Abraham, répondant à l’appel divin. Le dernier, à l’extérieur de la synagogue, indique sa construction en 1970. L’espace est nourri d’histoire.
Un article sur cette soirée est paru dans le News Tribune, le journal de la region. Vous pouvez le lire en suivant le lien suivant:"http://www.thenewstribune.com/news/local/story/692508.html

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