Non loin de notre église, dans une des petites rues voisines, se trouve un terrain pour le moment gorgé d’eau.
Dans quelques semaines, les fondations d’une maison y apparaitront, sous les efforts conjugués de volontaires du quartier – musulmans, bouddhistes, juifs, et une variété de dénominations protestantes, luthériens, baptistes, et même une sélection distinguée de presbytériens. Autrement dit, Habitat pour Humanity passera à la phase construction de son projet (voir message du 12 décembre, "Habitat for Humanity arrive à Tacoma").
Les participants seront encadrés par un maitre d’œuvre habitué à instruire les bonnes volontés qui n’ont jamais manié du ciment frais voire isoler des cloisons. Selon le principe de l’association, la famille à qui la maison est destinée participera aux travaux.
Dimanche dernier, Habitat a demandé à Connie McLeod, conseillère culturelle de la tribu Puyallup, et pratiquante de la religion Native de la région (appelée «Long House») de bénir le terrain. Une trentaine de personnes s'y sont retrouvés en tout début d'après-midi.
C’était aussi l’occasion de revoir les participants avec lesquels des liens d’amitié commencent à se nouer. Turan, jeune aumônier musulman de l’Université de Washington, a demandé à Irvin d’expliquer l’historique de notre église à la petite délégation d’étudiants venus avec lui .
Une fois tout le monde rassemblé sur le terrain, sur laquelle un petit auvent temporaire avait été édifié, Connie prit la parole, et expliqua comment, dans ce quartier qui est terre tribale, son oncle et les membres de sa famille prenaient soin les uns des autres, créant une communauté qui s’est dissoute depuis ; comment la construction de l’autoroute I-5 dans les années 70, qui passe quasiment sous les fenêtres de l’eglise, a isolé tout ce quartier Est de Tacoma ; et comment, bien plus tôt, les communautés Natives vivaient le long des rivières.
Pendant qu’elle parlait, il a commencé à pleuvoir dru, et les participants se sont retrouvés en une communauté improvisée, au coude a coude sous l’auvent, tandis que Connie, indifférente à l’averse, continuait à parler. Elle a ensuite prononcé une bénédiction chantée en langue Puyallup, saluant tour à tour les 4 points cardinaux .
Un pasteur luthérien, un rabbin, et un imam ont également lu des versets, tandis qu’une des personnes présentes traduisait en espagnol tout ce qui se disait à la famille. Ils ne parlent pas anglais.
La prochaine réunion de préparation aura lieu le 16 mars à notre église. Ce sera l’occasion de sortir les filets de saumon et le fry bread !
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