Tuesday, March 31, 2009

La glace est brisée.

Aujourd’hui, à 12h25, devant une audience attentive, pendant 5 minutes et 1 seconde, j’ai abordé un sujet familier et si hasardeux. Moi.

Autrement dit, le nouveau membre que je suis du club Toastmasters International, une association consacrée à améliorer la communication orale de ses membres[1], a effectué le premier speech du programme : un discours de 4 à 6 minutes où on se présente. Ce discours initial est intitulé «Ice-breaker».

Quelques minutes, c’est à la fois une durée qui peut paraitre infinie quand on prépare un monologue, et si courte quand il s’agit d’évoquer sa vie.

Plutôt que de chercher à être exhaustif, ce qui serait impossible de toute façon, il est conseillé de s’en tenir à quelques thèmes. J’ai choisi celui qui paraissait le plus visible : être une «alien» aux USA, les circonstances qui m’ont amenée à le devenir, et comment je le vis (plutôt bien). L’expérience est sympathique et instructive.

L’important, en ce qui me concerne, est de me détendre quand je parle en public, ce qui m’aide à ne pas parler trop vite. Je suis alors mieux comprise. Ceux qui m’ont connue dans des moments de stress savent que je peux atteindre des records insoupçonnés de rapidité dans l’expression orale, quelque soit la langue !

[1] Voir message du 18 février 2009, “Inquirer du Presbytery et Toastmaster débutante”.

Une nuit pas comme les autres au temple Beth El de Tacoma

La célébration de Passover commence, selon la tradition juive, lorsque l’enfant le plus jeune demande «pourquoi cette nuit est-elle différente de toutes les autres nuits ?» Des réponses se succèdent tout au long du repas du Seder.

Dimanche soir, ce n’était pas encore Passover, mais le rabbin Bruce Kadden, du temple Beth El de Tacoma accueillait les paroissiens de toutes les communautés de foi qui participent à la construction d’une maison sous l’égide de Habitat for humanity. Chacun était invité à apporter un plat végétarien représentant sa culture.

La soirée suivait les traditions de Passover, rappelant l’exode, avec des commentaires du rabbin permettant à chacun de partager sa propre histoire d’oppression et de libération, tandis que nous mangions les herbes amères et brisions la matzah.

Le rabbin expliqua le rituel de purification qui précède Passover, où chacun nettoie sa maison de tous débris et miettes de pain levé.
Le pain levé symbolise ici l’arrogance : comme le levain, nous nous gonflons d’importance et sommes tentés par le mal. Chacun fut alors invité à écrire sur un morceau de papier tout ce qui entrave sa vie et dont il veut se purifier.
Tous les papiers furent rassemblés et brulés dans un container de métal – une épaisse fumée blanche a envahi la pièce et nous avons rapidement du ouvrir les portes fenêtres pour éviter que l’alarme d’incendie ne se déclenche.

Une fois le repas terminé, le rabbin a fait visiter la synagogue à ceux qui le souhaitaient. Il nous a montré, dans la rotonde, ou nous nous sommes d’abord arrêtés, les mentions des lectures hebdomadaires de la Torah (les 5 premiers livres de la Bible que nous appelons le Pentateuque) qui est lue entièrement chaque année.
La deuxième ligne, en caractères plus larges, mentionne les différentes fêtes de l’année. Un marqueur (qui représente la lettre Yod) suit la progression de l’année, tant pour les lectures que pour les fêtes.

Nous avons ensuite vu le mémorial de la Shoah : deux larges panneaux de bois avec des dessins d’enfants, reproduction de graffitis retrouvés sur les murs des camps de concentration.

Des flammes sur les vitraux sur une tourelle, au-dessus du sanctuaire, symbolisent la présence et la providence divines. On y distingue des lettres Hébreux, rappelant comment la Torah nous rapproche de Dieu.

Dans le sanctuaire, à l’est (direction de Jérusalem) se trouve l’arche où les rouleaux de la Torah sont déposés. Au-dessus de l’arche, des bas-reliefs sur 14 panneaux de bois représentent l’histoire du peuple juif.
Le rabbin a sorti un de ces rouleaux de parchemin et nous a invités à poser des questions. Des jeunes musulmanes voilées originaires d’Iran etaient les plus curieuses, ravies de découvrir des similitudes entre les mots hébreux et l’arabe qu’elles parlent chez elles. Elles sont restées dans la synagogue apres le départ des autres participants, et ont longuement prié.
Nous sommes repartis vers notre voiture, suivant les marqueurs historiques le long du mur.
Le premier mentionne Abraham, répondant à l’appel divin. Le dernier, à l’extérieur de la synagogue, indique sa construction en 1970. L’espace est nourri d’histoire.
Un article sur cette soirée est paru dans le News Tribune, le journal de la region. Vous pouvez le lire en suivant le lien suivant:"http://www.thenewstribune.com/news/local/story/692508.html

Sunday, March 29, 2009

Spirit, l’étalon du Cimarron, en version originale.

Notre soirée cinéma du mois de mars était plus particulièrement destinée aux enfants, avec un film animé, l’histoire de l’étalon Spirit.

Plusieurs familles nous ont rejoints avec leurs enfants ; certains venaient dans notre église pour la première fois. Le chauffage avait disjoncté pour une raison mystérieuse, et nous étions tous emmaillotés dans des couvertures et rassemblés autour d’appareils de chauffage électriques.

« Spirit, Stallion of the Cimarron » (Spirit, Etalon des Plaines, en version française je crois) s’est révélé un choix judicieux : la plupart des dialogues se déroulent sous forme de hennissements expressifs échangés par le héros de l’histoire, Spirit, avec ses pairs. Plusieurs des enfants etaient hispaniques et je ne suis pas sure qu’ils auraient pu suivre des dialogues tout en anglais.
Plusieurs paroissiens ont ensuite suggéré à Irvin d’essayer ce langage pour un prochain sermon. Pour le moment, l'idée ne l'a pas completement conquis.

Huit pattes dans la neige

Le printemps depuis plus d’une semaine, vraiment ?

Nous sommes en train de recevoir une bonne averse de neige depuis plusieurs heures – les gros flocons couvrent le sol et déjà on ne peut plus voir la chaussée ni l’herbe des pelouses. On se croirait revenu en décembre !

Les chiennes aiment ce climat : elles ne craignent pas le froid (les cockers ont trois épaisseurs de fourrure) et elles apprécient d’être frictionnées énergiquement avec une serviette éponge à leur retour de promenade.


Saturday, March 28, 2009

L’amendement 08B n’était pas mûr.

Lors de sa réunion plénière de jeudi dernier, notre Presbytery a voté sur l’amendement cause de tant de passions (voir l’épisode précédent «Dieu et l’amendement 08B»). Des échanges d’opinions ont eu lieu, mais dans le calme – le sujet avait déjà été débattu à plusieurs reprises lors de réunions précédentes.

Si certains pasteurs ont tenu à rappeler le caractère peccamineux selon eux du mode de vie homosexuel, d’autres, sans se prononcer sur ce sujet, ont exprimé leur déception à la lecture de la proposition de rédaction du vœu d’ordination des pasteurs et elders : l’engagement de suivre une vie «obéissant à Jésus Christ, tête de l’Eglise, s’efforçant de suivre son autorité à travers le témoignage des Ecritures…»
S’efforcer de suivre et rien de plus? se sont-ils indignés, trouvant cette rédaction tiède et pas suffisamment exigeante.

Dans le camp adverse, des opinions se sont élevées pour regretter que, au lieu de suivre l’exemple du Christ qui, dans les Evangiles, brise les barrières et conteste les exclusions, notre eglise s’entête à rejeter une partie de ses enfants en raison de leur façon d’aimer.

Le vote a eu lieu et l’amendement a été rejeté. Un tiers seulement a voté pour la nouvelle rédaction. J’étais parmi eux. Le résultat ne m’a pas surpris, notre région est majoritairement conservatrice. Ce changement interviendra un jour, mais je pense que ce sera la prochaine génération qui l’accomplira.

Sunday, March 22, 2009

Traiter un saumon comme il le mérite : à la Port Townsend

Quand notre église a des invités – par exemple quand notre Fellowship hall accueille le comité d’Habitat for humanity pour une réunion de travail autour d’un diner comme c’était le cas lundi dernier –j’utilise souvent une recette simple qui fait toujours de l’effet.

Nous vivons au pays du saumon. Qu’il provienne de la rivière Puyallup ou d’autres lieux de pèche en Alaska, il est toujours délicieux préparé selon une méthode apprise à Port Townsend.
Cette petite ville se trouve au nord de Seattle, non loin de la frontière avec le Canada, et c’est là que nous avons gouté ce saumon mémorable pour la première fois.

De fait, la recette est toute simple : mettre le filet de saumon – quelque soit sa taille - sur un lit d’épinard frais. Combiner une quantité suffisante de mayonnaise avec du parmesan râpé et étaler le mélange sur le filet. Enfourner le tout dans un four très chaud (8 ou 9) pendant 20 minutes. C’est tout !
La recette s’adapte à tous les gouts : on peut ajouter les épices de son choix avant d’enfourner. En général, je choisis des herbes de Provence, ou de l’Old Bay seasoning. Le résultat est déjà très savoureux sans aucun ajout.

Quand je prépare le saumon de cette façon, j’obtiens toujours les résultats suivants :
1) personne ne devine les ingrédients entrant dans la préparation du saumon – ni a quel point c’est simple.
2) plusieurs participants me demandent la recette, tout comme je l'ai fait quand je l'ai gouté pour la première fois.

Monday, March 16, 2009

Stupeur et Tremblement : payer ses impôts aux USA

Etre née au milieu du mois d’avril m’a toujours paru une bonne chose. Le printemps est encore jeune, c’est le moment idéal pour s’habituer à avoir un an de plus. Mais aux Etats Unis, si vous dîtes que vous êtes née le 15 avril, on vous regarde, désolé. Le 15 avril est un jour marqué d’une pierre noire dans le calendrier américain. La raison ? Deux petits mots tous simples : «Tax day».

Le 15 avril est la date limite pour envoyer sa déclaration d’impôts : il s'agit non seulement d'inscrire les montants de ses revenus dans un formulaire qui a la taille d’un petit bottin, mais aussi d'envoyer le premier tiers du montant que l'on devra payer dans l'année - un nombre qu’on doit avoir calculé soi-même. Si on se trompe ou si on est en retard, même de 24h, les pénalités sont lourdes. D’où une anxiété latente concentrée sur ce jour crucial.

Les comptables et «préparateurs d’impôts» divers sont nombreux, prêts à calculer pour vous ce que vous devrez à l’IRS (Internal Revenue Service, le fisc américain) et ils travaillent intensivement pendant le premier trimestre de l’année. Notre «préparatrice» est une spécialiste du clergé presbytérien, et ce n’est pas du luxe. Pour une raison qui m’échappe Irvin a le statut d’un salarié qui serait à son compte ; en même temps, notre maison est assimilée à un presbytère, ce qui permet de déduire entre autres nos achats de plantes vertes et de nettoyage à sec, pour peu qu’on ait la discipline de garder tous les factures et tickets de caisse (une quête sans fin tout au long de l’année).

Ce n’est pas le seul domaine où le fonctionnement des finances américaines apporte des surprises au jour le jour.

Par exemple, si vous vivez aux USA, vous devez connaitre votre «credit score». C’est un nombre compris entre 500 (très, très mauvais) et 850 (excellent). Votre «credit score» est calculé par trois organismes indépendants, selon des méthodes complexes où entrent en compte non seulement le remboursement ponctuel de vos emprunts, mais aussi le rapport entre ce que les banques proposent de vous prêter (au moyen de prêts personnels ou de cartes de crédit, par exemple) et ce que vous avez effectivement emprunté.

Si vous arrivez d’un pays étranger, vous devrez pendant de longues années supporter la suspicion de ne pas avoir un passé vérifiable sur le sol américain. Si vous approchez du plafond de la ligne de crédit, votre «credit score» baisse aussitôt - même si vous n’avez jamais raté une échéance - car vous êtes considéré comme un risque potentiel. Du coup, votre taux d’intérêt, qui est calculé journellement, augmente. Dans la foulée, puisque vous êtes un risque potentiel, votre assureur augmente vos primes, même si vous n’avez jamais eu un jour de retard pour régler vos échéances.

Ce mécanisme de vases communicants rend toutes les familles vulnérables à la récession actuelle. Les banques désormais essaient de limiter les risques de perte, et les montants de prêts personnels rétrécissent soudain. Vous étiez loin du maximum ? Aujourd’hui, sans nouvelle dépense, vous y voilà ! Et vous découvrez avec un certain étonnement qu’en conséquence votre taux d’intérêt a doublé du jour au lendemain.

Sans même aborder le sujet délicat des hypothèques à taux variables et des subprimes qui mettent tant de familles à la rue, chacun ici est touché plus ou moins directement par le climat économique (sauf peut-être les Amish ?).
Et chacun pratique cette vertu si américaine : prendre chaque jour comme il vient avec le sourire et prévoir avec optimisme la venue des jours meilleurs.

Friday, March 13, 2009

Dieu et l’amendement 08B

Le climat est houleux au sein de l’église presbytérienne. Déjà, de régions en régions, certaines congrégations ont quitté la dénomination.

Au cœur de la tourmente se trouve l’amendement 08B qui offre de changer le vœu des pasteurs et elders. Pour le moment, ils s’engagent à «vivre fidèlement dans le mariage ou chastement dans le célibat». L’amendement propose de remplacer ces mots par la promesse plus générale de suivre le Christ et les prescriptions de l’église.

Cette nouvelle formulation entrouvrirait la porte à l’ordination des homosexuel/les qui n’entendent pas suivre une vie de célibat, et c’est pour ça que les passions s’enflamment.

Les conservateurs veulent défendre leur conception de la Bible et du clergé de l’eglise. Leurs opposants entendent mettre fin à ce qu’ils voient comme une discrimination qui écartent des hommes et des femmes de talent en raison de leur orientation sexuelle.

La passion est vive : chacun défend son interprétation des Ecritures et de l’église telle qu’elle devrait être.

Le vote a lieu dans chaque Presbytery (région). Ce sera notre tour jeudi prochain. Les pasteurs à la tête de trois régions dans notre Northwest répondaient à des questions posées par de futurs pasteurs mardi, et évoquaient leurs efforts pour que les tenants de chaque position se parlent, organisant différentes réunions intitulées «invitation to conversation » dont le seul but était un partage d’opinions.

«Affirmer ce en quoi nous croyons est essentiel, expliquait le Rev. Lynn Longfield, qui préside aux destinées de notre Presbytery. Dans le même temps, nous devons éviter de cultiver toute vision qui aboutirait à mépriser ceux qui ne pensent pas comme nous. Différons et restons connectés. Et gardons à l’esprit qu’il y a d’autres chantiers où Dieu nous appelle à travailler au-delà de l’amendement 08B »

Tuesday, March 3, 2009

Avant de construire, prendre le temps de bénir

Non loin de notre église, dans une des petites rues voisines, se trouve un terrain pour le moment gorgé d’eau.
Dans quelques semaines, les fondations d’une maison y apparaitront, sous les efforts conjugués de volontaires du quartier – musulmans, bouddhistes, juifs, et une variété de dénominations protestantes, luthériens, baptistes, et même une sélection distinguée de presbytériens. Autrement dit, Habitat pour Humanity passera à la phase construction de son projet (voir message du 12 décembre, "Habitat for Humanity arrive à Tacoma").

Les participants seront encadrés par un maitre d’œuvre habitué à instruire les bonnes volontés qui n’ont jamais manié du ciment frais voire isoler des cloisons. Selon le principe de l’association, la famille à qui la maison est destinée participera aux travaux.

Dimanche dernier, Habitat a demandé à Connie McLeod, conseillère culturelle de la tribu Puyallup, et pratiquante de la religion Native de la région (appelée «Long House») de bénir le terrain. Une trentaine de personnes s'y sont retrouvés en tout début d'après-midi.

C’était aussi l’occasion de revoir les participants avec lesquels des liens d’amitié commencent à se nouer. Turan, jeune aumônier musulman de l’Université de Washington, a demandé à Irvin d’expliquer l’historique de notre église à la petite délégation d’étudiants venus avec lui .

Une fois tout le monde rassemblé sur le terrain, sur laquelle un petit auvent temporaire avait été édifié, Connie prit la parole, et expliqua comment, dans ce quartier qui est terre tribale, son oncle et les membres de sa famille prenaient soin les uns des autres, créant une communauté qui s’est dissoute depuis ; comment la construction de l’autoroute I-5 dans les années 70, qui passe quasiment sous les fenêtres de l’eglise, a isolé tout ce quartier Est de Tacoma ; et comment, bien plus tôt, les communautés Natives vivaient le long des rivières.

Pendant qu’elle parlait, il a commencé à pleuvoir dru, et les participants se sont retrouvés en une communauté improvisée, au coude a coude sous l’auvent, tandis que Connie, indifférente à l’averse, continuait à parler. Elle a ensuite prononcé une bénédiction chantée en langue Puyallup, saluant tour à tour les 4 points cardinaux .

Un pasteur luthérien, un rabbin, et un imam ont également lu des versets, tandis qu’une des personnes présentes traduisait en espagnol tout ce qui se disait à la famille. Ils ne parlent pas anglais.

La prochaine réunion de préparation aura lieu le 16 mars à notre église. Ce sera l’occasion de sortir les filets de saumon et le fry bread !

Monday, March 2, 2009

Un Pasteur laïc à Packwood

En partant de Puyallup, si vous roulez deux heures vers l’ouest, vous rencontrez l’océan Pacifique, ses plages interminables et ses eaux glacées, d’où parfois émerge le museau d’un phoque ou l’aileron d’une baleine.

Si vous roulez vers l’est, vous vous retrouvez à la montagne, et en cette saison, cela signifie remontées mécaniques et pistes de ski. Et au milieu, c’est la campagne, verte en toutes saisons et traversée de ruisseaux.
Dimanche dernier, je me suis dirigée vers l’est, en l’occurrence la petite ville enneigée de Packwood, qui se trouve à 130 km de chez nous, entre deux volcans : le Mont Rainier tout proche au nord, et au sud, le Mont St Helen célèbre pour son éruption spectaculaire en 1980.

J’ai déjà prêché plusieurs fois à Packwood, mais dimanche dernier, j’y suis allée pour participer à l’installation de Sharon, son nouveau pasteur «laïc».

Dans une dénomination où les pasteurs reçoivent une ordination, être un «pasteur laïc» est une sorte de paradoxe né des réalités économiques d’un système où chaque paroisse rémunère directement son pasteur sur ses propres deniers – et ceux qui n’ont pas les finances nécessaires doivent trouver des solutions, tel un partage de pasteur sur deux églises, l’obtention de bourses nationales dans notre cas, ou depuis quelques années, la presence dans la paroisse d’un elder (conseiller presbyteral) qui se découvre une vocation pastorale.

Avec le soutien de son église, cet elder peut suivre un parcours académique réduit à l’essentiel et après un examen sanctionné par le comité de préparation au ministère (CPM), il est «commissionné» par l’instance régionale du presbytery pour y être «pasteur laïc», avec l’assistance d’un mentor (un pasteur voisin).

Sharon a suivi ce parcours, et j’étais sa «liaison» avec le CPM dont je fais partie. En deux ans, elle a suivi tous les étapes nécessaires et va désormais servir cette petite église.
La route pour aller à Packwood est très belle, et je me suis arrêtée au retour pour prendre des photos de ce petit lac de montagne.