Monday, March 30, 2015

Bon Sang et Indian tacos

Que s’est-il passé cette semaine? Petit retour en arrière sur ces derniers jours. 

Biche du matin 
Dimanche dernier, en me rendant a UPPC pour les cultes du matin, je me suis trouvée nez à nez, ou presque, avec une biche. Elle marchait sur le trottoir, venant de bois proches. Elle a traversé derrière ma voiture. 

Cela arrive parfois de croiser ces animaux, coyotes ou biches, rappel de l’urbanisation récente de toute la région. Mais c’est toujours un moment de surprise et, depuis que je connais un peu l’univers Natif américain, j’y vois un signe de connivence du monde qui me réjouit.


Bon Sang n’est pas Français
Ce dimanche là, après le premier culte, chacun avait la possibilité de donner son sang, s’il le souhaitait. Je me porte toujours volontaire dans ces cas là. J’aime la solidarité que cela implique, sans parole, entre deux personnes qui ne se rencontreront jamais, l’une recevant de l’autre les globules dont elle a besoin. Et je suis du groupe O, donneur universel, qui n’est pas aussi répandu ici qu’en France. 

Je me suis donc présentée dans la grande salle claire de l’église, qui sert aussi de gym et de salle des fêtes. Tout au fond, des fauteuils avaient été installés. Mais je n’ai pas été autorisée à aller plus loin que le petit accueil improvisé. 

Eh oui, je suis française. Je vivais en France dans les années 80/90, à l’époque de la maladie de la vache folle. Il est impossible de détecter si se cache dans mon sang ce qui causerait un jour la maladie de Creutzfeldt-Jakob. Donc mon offre de don a été courtoisement refusée.
L’infirmière, peu habituée à refuser des volontaires, cherchait à adoucir la décision de rejet. Elle m’a sourit.

«Vous voulez un biscuit ?»

Indian Tacos à vendre et à savourer
Une fois par trimestre, la church of the Indian fellowship, dont Irvin est le pasteur, organise une vente d’Indian tacos. Les fry bread sont une spécialité Native recherchée, peu diététique mais ô combien réconfortante que j’ai déjà eu l’occasion de décrire.


Nous avons eu beaucoup de monde vendredi, et j’étais ravie de voir des collègues et paroissiens de UPPC, l’eglise où je travaille, se joindre aux connaisseurs.

Le lendemain, samedi, la vente a continué. S’y est ajouté un buffalo stew, un ragout de viande de bison, que le fry bread accompagne. 

En général, je le fais au petit matin mais c’est un peu juste pour que tout soit bien cuit – le slow cooker, comme son nom l’indique, cuit lentement. Cette fois ci, j’ai tout préparé le soir et le ragout a mijoté toute la nuit. Plus facile pour moi, et le résultat était meilleur… 



Je remplace le bœuf par du bison dans une simple recette de beef stew. J’ajoute toutes sortes de légumes. La sauce est constituée de concentré de tomates, sauce soja, sauce  Worcestershire et vinaigre balsamique ou de Xerxès. On ajoute du bouillon de bœuf. Je fais le mien à la maison, a l’avance. C’est tout simple, mais ca prend trois jours ! Ensuite je congèle le bouillon par portions. Ca vaut le coup, le gout est plus complexe et profond.

Good bye Marc 
Depuis le mois de décembre, UPPC étudie l’Evangile selon Marc. Les sermons ont suivi les chapitres de l’évangile, nous avions des études bibliques le mercredi soir pour aller plus loin. 
Chaque semaine j’étais chargée d’écrire quelques paragraphes sur le chapitre où nous arrivions, suivis de questions. Incroyables comme ces quelques paragraphes ont pu demander de lectures, brouillons, et ratures… et c’est aussi devenu une joie – le moment où enfin je sentais que j’avais trouve un angle, une perspective nouvelle, qui devenait un texte tangible, écrit, terminé, inclus dans le bulletin.

Mais le voyage est sur le point de se conclure : la série se termine à Pâques. Soulagée et un peu triste, je viens de finir mon dernier texte, sur le chapitre 16 de l’évangile. Marc, dans sa version la plus ancienne, nous laisse avec les femmes bouleversées de leur rencontre avec l’ange de la résurrection. 

Nous entrons dans la Semaine Sainte. A suivre… 



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