Thursday, January 15, 2009

Phoenix, Arizona

Nous voici en Arizona – un des lieux où un Européen se sent le plus dépaysé quand il voyage aux USA. Son désert, ses énormes cactus, ses rochers rouges… rien de tel pour se sentir définitivement « ailleurs ».

L’Arizona n’est devenu un état qu’en 1912, et l’architecture de sa capitale, Phoenix, montre amplement que la ville a été érigée récemment : hérissée d’immeubles audacieux et de buildings en verre, elle est composée de larges artères qui se coupent à angles droits.



De fait, Phoenix a été fondée en 1868. Son nom se fait pourtant l’écho d’un passé lointain et mystérieux. De nombreux vestiges montrent qu’un peuple aujourd’hui disparu, les Hohokams, avait créé une cité à cet endroit et y ont vécu pendant de nombreux siècles, y établissant, en particulier, un réseau de canaux d’irrigation qui a servi de modèle aux ingénieurs du 19eme siècle. Ils ont sans doute disparu de la région au 13eme au 14eme siècle. Les Pimas (Akimel O’odham) sont très probablement leurs descendants.

Les fondateurs de la métropole, conscient qu’ils faisaient renaitre une cité qui avait déjà existé, décidèrent de l’appeler Phoenix.

Trois petites heures de vol séparent Seattle de Phoenix et en faisant ce trajet mardi dernier, Irvin et moi avons aussi changé de saison. Notre avion a survolé notre voisin, le Mont Rainer, plus blanc que jamais. Les paysages enneigés se sont espacés, et nous avons atterri au début de l’été.

Phoenix, ville à la chaleur étouffante dès le mois d’avril, intolérable en juillet et aout, a un climat délicieux en janvier. Nous nous sommes vite adaptés à vivre en T-shirts sous un soleil éclatant. Il doit faire entre 18 et 20.

Mais nous ne sommes pas (seulement) en vacances. Irvin commence demain matin son cours sur le thème « Christianity and Native American Culture ». Une trentaine d’étudiants venus de tout le pays, pour la plupart Natifs, vont l’écouter et apporter leur participation pendant 15 heures de classes sur trois jours.

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