Wednesday, January 21, 2009

De « president-elect » à président tout court.

Entre son élection en Novembre et l’inauguration en janvier, le président vainqueur est dans une transition inconfortable : déjà élu, pas encore au pouvoir. Pendant ces deux mois et demi, on l’appelle « the President-elect ».

Même inconfort du coté du président sortant, qui est encore aux commandes mais appartient déjà au passé. Traditionnellement, on surnomme quelqu’un dans sa situation un « lame duck» (canard boiteux).
En prenant l’avion en fin de matinée pour rentrer dans notre Puyallup noyé dans le brouillard, j’ai pu saisir quelques minutes en direct du discours d’Obama sur les écrans de TV de l’aéroport.

Ces dernières semaines, les chaines History et Discovery ont programmé des rétrospectives sur les mouvements civiques des années 60 – d’autant plus qu’hier 19 janvier était le jour férié «Martin Luther King Day » (et incidemment l’anniversaire d’Irvin).

A l’antenne également : des documentaires sur la création de Washington D.C, soulignant l’ironie de cette situation historique : la ville d’où va gouverner le premier président Noir des USA a été édifiée au 18eme siècle par les esclaves d’alors, suivant les plans de l’architecte français Pierre l’Enfant.

C’est le début d’une nouvelle ère, et tout le monde est conscient de la conjoncture difficile dans lequel se trouve le pays. La popularité du nouveau président pourrait en souffrir rapidement. Ce soir, Stephen Colbert, un des «comedians» (humoriste) les plus populaires du pays proposait de résumer ainsi la situation : «Maintenant qu’Obama a prêté serment, nous pouvons cesser de l’appeler «president-elect» et nous pouvons commencer à l’appeler «la cause de tous nos problèmes.»

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