Thursday, December 9, 2010

La boite de Pandore, et vice versa.

La boite de Pandore – une amphore vraiment, puisque cette légende nous vient de la mythologie grecque – contenait, on le sait, toutes les calamités imaginables qui se sont déversées sur le monde une fois qu’elle fut malencontreusement ouverte. Seul l’espoir resta à l’intérieur. La situation dans notre église est exactement inverse : nos caisses sont vides mais nous sommes armés d’espérance.

Notre bourse est arrivée à expiration. La semaine dernière, lors de la session (conseil presbytéral), la trésorière de l’église est arrivée avec des chiffres prévisibles mais alarmants. L’église peut verser le salaire de son pasteur en décembre. Et en janvier. Et c’est tout.
Cela implique des complications possibles pour l’avenir de notre congrégation, et incidemment pour la vie du pasteur. Mais nous avons bon espoir de surmonter cette conjoncture.

Dans le système presbytérien, chaque église est autonome, mais les congrégations sont aussi interdépendantes, réunies au sein de divers instances régionales (Presbyteries, synodes) et nationales. Notre église a adressé en urgence une demande d’aide financière auprès de notre synode. Cette demande doit d’abord être approuvée par le Presbytery et c’est ainsi que mardi dernier, une petite délégation d’entre nous a présenté notre requête auprès de cet organisme qui regroupe les 50 églises autour de Tacoma.

Ce que nous souhaitions partager, c’est que notre problème financier ne provient pas d’un manque de générosité de nos membres. La plupart d’entre eux ont des revenus qui les situent autour du seuil de pauvreté, ce qui ne les empêche pas de contribuer à la vie de l’eglise autant qu’ils le peuvent. Cette situation n’est pas isolée. Les 121 autres églises Natives presbytériennes vivent les mêmes contraintes.

Le Presbytery nous a entendus et va nous soutenir.

Parallèlement à cette demande de fonds, qui sera ponctuelle et limitée dans le temps si elle est accordée, nous nous lançons dans des efforts de «fundraising». Nous avons invité hier soir tous nos paroissiens à nous rejoindre pour une session de brainstorming – comment mieux faire connaitre notre église et sa situation unique (à la fois située sur une réserve Indienne et dans une ville) et réfléchir à des événements susceptibles de générer des revenus. Beaucoup d’idées ont été lancées, certaines à mettre en œuvre immédiatement en cette période de Noël propice.

«Puissiez-vous vivre des temps intéressants» - cette réflexion souvent attribuée à la Chine aurait été lancée par Robert Kennedy en 1966.
Nous faisons de notre mieux.

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