Friday, December 17, 2010

Jouer à la marchande en décembre.

Curves, mon accueillant club de gym m’a déjà fait gagner un weekend gratuit à la campagne (voir 5 novembre 2010).
Ce club s’est également montré plein de sollicitude en cette approche de Noël.
Pendant deux semaines, ses membres bricoleurs et/ou artistes avaient l’autorisation d’exposer et vendre leurs œuvres dans ses locaux.

C’est ainsi qu’une aquarelliste, une experte du crochet et une créatrice de jeux d’enfants ont installé leurs tréteaux dans la grande salle où les membres accomplissent leurs exercices.

J’ai fait de même, bardée de multiples colliers. 
Irvin m’a appris les bases quand nous nous sommes connus : comme beaucoup de Natifs, il crée des colliers qu’hommes ou femmes portent volontiers en toutes circonstances.

La première fois que je l’ai suivi dans une de ces immenses magasins où il s’approvisionne en fils d’acier, fermoirs, perles en verre et en corne, je me suis retrouvée en présence d’une ancienne passion d’enfant : améthystes, agates, turquoises, jade, opales autrement dit les pierres. 
L’étrange absorption qui s’installe en soi quand on crée un collier est semblable à l’obstination que l’on peut ressentir quand on cherche à résoudre une énigme ou un puzzle. L’ensemble que l’on cherche à obtenir existe déjà, on ne fait que le reconstituer. 
Le problème d’une vente de ce genre, c’est que l’on peut se sentir blessé dans sa fibre créatrice quand les pièces ainsi assemblées avec inspiration et précaution restent sagement disposées jour après jour telles qu’on les a laissées la veille. Ah, l’amertume des invendus et laissés pour compte…

La première année où je me suis lancée, j’ai péniblement vendu deux colliers en 15 jours. J’étais donc ravie, l’année suivante, de voir huit colliers trouver preneurs. Cette année, la crise économique a dû encourager les achats artisanaux. Plus de vingt colliers ont été vendus, à ma propre surprise ; j’ai trouvé ça très satisfaisant.
Hélas, la période de vente vient de se terminer. Le 15 décembre est arrivé, et comme mes collègues exposantes, j’ai dû remballer ma table pliante et mes cartes de visite. Fin de la parenthèse de l’artisan pour 2010. En attendant, j’ai gagné de quoi payer mon abonnement à Curves pour toute l’année à venir. 2011 sera musclé…

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