Buste de Henley par Rodin |
William Henley avait 25 ans et, atteint de tuberculose osseuse, il avait déjà perdu son pied, amputé quelques années plus tôt. Malade à nouveau, plusieurs médecins recommandaient d’amputer l’autre jambe. William Henley s’y refusa. Un traitement d’avant-garde lui donna raison.
Imagina-t-il jamais qu’un siècle plus tard, en Afrique, ce poème serait un encouragement du quotidien pour un prisonnier politique qui passa 28 ans derrière les barreaux ? Certains mots transmettent l’énergie dont notre âme a besoin pour surmonter les pires circonstances.
C’est ce que Nelson Mandela, d’après le film de Clint Eastwood qui emprunta le titre du poème, expliqua au capitaine de l’équipe de rugby dont le succès était si important pour l’unité du pays. La détermination et le courage n’ont pas de frontière.
Invictus
Out of the night that covers me,
Black as the Pit from pole to pole,
I thank whatever gods may be For my unconquerable soul.
In the fell clutch of circumstance
I have not winced nor cried aloud.
Under the bludgeonings of chance
My head is bloody, but unbowed.
Beyond this place of wrath and tears
Looms but the Horror of the shade,
And yet the menace of the years
Finds, and shall find, me unafraid.
It matters not how strait the gate,
How charged with punishments the scroll.
I am the master of my fate:
I am the captain of my soul.
Traduction littéraire (trouvée sur Wikipedia)
Dans les ténèbres qui m’enserrent,
Noires comme un puits où l’on se noie,
Je rends grâce aux dieux quels qu’ils soient,
Pour mon âme invincible et fière,
Dans de cruelles circonstances,
Je n’ai ni gémi ni pleuré,
Meurtri par cette existence, Je n’ai ni gémi ni pleuré,
Je suis debout bien que blessé,
En ce lieu de colère et de pleurs,
Je ne sais ce que me réserve le sort,
Mais je suis et je resterai sans peur,
Aussi étroit soit le chemin,
Nombreux les châtiments infâmes,
Nombreux les châtiments infâmes,
Je suis maître de mon destin,
Je suis le capitaine de mon âme.
Je suis le capitaine de mon âme.
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