Sunday, October 31, 2010

Les frontières du possible bougent encore

Les frontières du possible sont mouvantes en cette fin de mois d’octobre. Aujourd’hui, j’ai vu Alice aux pays des merveilles et un squelette dans les rayons du supermarché – pas des enfants, des adultes qui faisaient leurs courses.

Et sur le parking en sortant, la voiture garée près de la mienne avait une particularité inattendue : un pied humain dépassait de son coffre clos. Il faut bien s’y résoudre : à Halloween, les enfants ne sont pas les seuls à se déguiser.

Dans une société où le fait religieux imbibe si profondément le quotidien, cela provoque bien sûr des protestations et des polémiques. Ainsi, une église baptiste en bordure d’une artère de Puyallup arbore fièrement le message suivant cette semaine «Abstain from all appearance of evil, 1Thessalonians 5 :22. That includes Halloween».

La polémique surgit parfois là on l’attend le moins. Il y a quelques années, une des écoles primaires de Puyallup avait décidé d’annuler l’après-midi habituellement consacrée à un défilé costumé des enfants… du fait de la protestation solennelle d’un groupe de ‘Wiccans’, «adorateurs de la terre», qui se disait choqué par la représentation caricaturale des sorcières dans ces déguisements. L’affaire et l’indignation dans les familles qui en résulta fit les honneurs de la presse nationale[1].

Quoi qu’il en soit, la journée d’aujourd’hui s’est passée dans l’harmonie, et plus étrange encore, presque sans pluie. Ce matin, le titre du sermon d’Irvin était «All Saints», et il a évoqué ces personnes au long des siècles qui nous inspirent et nous servent d’exemples, mentionnant des personnalités Natives de grande foi du siècle dernier.

Ce soir, nous avons accueilli des enfants aux apparences multicolores avec les traditionnels bonbons.
Mais la palme du déguisement revient sans conteste à Guillaume, un compatriote qui vit à Tacoma. Guillaume et sa famille sont allés au-delà du déguisement : à eux quatre, ils ont créé une histoire composée de chacun de leurs déguisements.
Marcus, leur plus jeune fils, était le dragon qui a mis le feu à la maison, incarnée par Guillaume.
La maman a été tirée du lit, d’où ses bigoudis, heureusement Max, le pompier, est intervenu a temps.
La meilleure façon de «trickortreat» en famille, selon l’expression de Max !

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