La sortie d’un nouveau film Harry Potter est toujours un événement générateur d’anticipation et d’allégresse dans le cœur de la fan passionnée qui écrit ses lignes. Bien sûr, la vision du film provoquera aussi des moments ponctuels d’agacements - pourquoi tant de suppressions sauvages par rapport aux romans ?
Cependant, la toute première vision du film provoque l’émotion spécifique des retrouvailles. On regarde autour de soi, on détaille les spectateurs de tous âges qui sont venus costumés en pensionnaires de Hogwarts (pardon, Poulard) ou en Mangeurs de Mort. Quand les lumières s’éteignent, on surprend une certaine accélération de son rythme cardiaque. Et nous y sommes… les paysages d’Ecosse devenus familiers apparaissent ainsi que les personnages qu’on a côtoyés pendant tant d’heures de lectures (ou dans mon cas, d’écoute d’audio-livres en voiture).
Mais voilà, pour la sortie de HP7, nous avons involontairement manqué à toutes nos traditions.
Le film est sorti aujourd’hui, vendredi 19 novembre, et comme toujours, des séances spéciales ont été prévues à minuit. Nous avons acheté nos billets à l’ avance et avons compté les jours.
Jeudi soir, après une longue journée, j’écrivais quelques derniers emails quand Irvin a soudain réalisé. Notre séance de cinéma était le 19 novembre à minuit dix – cela voulait dire dans la nuit de jeudi à vendredi. Et non vendredi soir.
Après coup, ça parait évident, mais bon, à notre décharge, nous sommes tous les deux noctambules. Quand on est du soir, on a tendance à considérer que minuit est une sorte de fin d’après-midi encore attaché à la journée qui précède.
Il était minuit dix. Pétrifiés, nous avons échangé un regard, Irvin m’a demandé «tu veux y aller ?» et nous avons foncé.
Puyallup n’est pas exactement une ville très animée après 21h et nous n’habitons pas loin du cinéma. En dix minutes nous y étions. Son parking était bondé, mais les lieux étrangement déserts. Un jeune homme encapuchonné travaillait à changer les titres des films sur la façade en verre et il semblait être la seule âme en vue. Les doubles portes étaient toutes scellées.
«On ne peux pas entrer ??» ai-je crié, envisageant un instant un dégondage sans ménagement.
«Non, c’est commencé et tout est complet !» a-t-il répondu.
«Nous avons déjà nos tickets !»
Il a haussé les épaules. «Bon, allez-y, la porte à droite…»
Trouver notre salle a été compliqué par le fait que ce cinéma de quartier en comporte 14, et que les titres des films au-dessus des entrées ne correspondaient à rien – ces séances de minuit, inhabituelles, n’etaient pas mentionnées.
Finalement, nous nous sommes retrouvés dans la bonne salle, assis au tout premier rang, sous l’écran. Harry était déjà en plein ciel avec Hagrid et ça bardait sec (je n’en dis pas plus).
A mon avis, c’est le meilleur des 7 films. Le fait que, cette fois, le scenario suive pas à pas l’intrigue du livre y est bien sûr pour quelque chose. On retrouve l’intensité et l’ampleur de l’histoire. Les acteurs ont pris de la bouteille et sont parfaits.
Bref, nous sommes enchantés. S’agissant de sorciers, c’est bien la moindre des choses.
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