Les sermons sont conçus
dans le bureau du pasteur et naissent dans le sanctuaire, au moment du culte. C’est
ce que nous dit Jerry Larson, instructeur de notre « workshop » de
trois jours à Carefree, (Arizona).
Auteur du livre « Speaking
the World Freely », Jerry explique sa méthode pour aider les pasteurs à « parler
librement » au lieu de lire leur sermon. La méthode est simple :
d’abord, écrire son sermon – une première étape que la plupart des pasteurs américains
suivent de toute façon depuis leurs années d’études de théologie.
Ensuite, la
veille ou le matin du culte, placez-vous en situation. C’est le moment de la répétition.
Il s’agit, non pas de mémoriser le sermon, mais de le dire à plusieurs reprises,
soulignant les mots importants dans son manuscrit, de façon à ce qu’il devienne
si présent dans l’esprit du prédicateur que celui-ci pourra le raconter aux
paroissiens, au lieu de lire les pages devant lui.
C’est un peu un
saut dans le vide que de se détacher de ses notes à ce point, surtout quand on s'exprime dans une langue etrangère. Avoir une méthode
est rassurant. Chacun des participants (nous étions neuf) ont travaillé avec
Jerry sur un sermon qu’ils avaient préparé pour un culte prochain, et ont
ensuite « dit » leur sermon devant le groupe. Une bonne expérience.
Les séries américaines,
si populaires, ont des équipes de « writers » - au moins 10 personnes
– pour 20 ou 30 minutes de show par semaine, a souligné Jerry. Les pasteurs préparent
leurs sermons tout seul, tout au long de l’année. Et ils sont censés retenir toute l’attention des paroissiens, être
profonds, imagés, inspirants mais avec des moments d’humour… « Vous ne
trouvez ces exigences dans aucune autre profession ».
Jerry a insisté
pour que nous applaudissions chacun de nos camarades. « Vous ne serez
jamais applaudi au cours de votre vie professionnelle. Sauf ici, juste pour
cette fois » Même si j’ai trouvé sympathique d’applaudir les uns et les
autres – brillants pour la plupart – je ne suis pas sûre que ce soit indispensable.
Après tout, lors du culte, l’audience ultime, ce ne sont pas les paroissiens. L’audience,
c’est Dieu !
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