Cette vue, qui a aussitôt évoqué les minutes qui ont précédé les collisions de 9/11, a provoqué au sol une vague de panique : de multiples appels au numéro d’urgence 911 ont eu lieu, accompagnés d’évacuations spontanées de buildings.
La peur a été remplacée par la colère quand la raison de ce vol singulier a été connue. Il s’agissait de prendre des photos officielles de l’avion présidentiel, qui devient Air Force One quand le Président est à bord, sur fond de sites américains significatifs, telle la statue de la liberté et les immeubles de Manhattan.
Le maire de New York, Michael Bloomberg, non informé de la mission, était furieux. «Faire un plan photo autour du site de la catastrophe du World Trade Center défie l’imagination, a-t-il dit lors d’une conférence de presse. Parler de mauvais jugement est un euphémisme. Si j’avais été prévenu, je les aurais appelés tout de suite pour leur demander de tout annuler.»
Le directeur du bureau militaire de la Maison Blanche a confirmé avoir ordonné la mission et s’est excusé quelques heures plus tard, tout en assurant que les autorités locales de New York et New Jersey avaient été prévenues. Il s’avère que cette information a été classée confidentielle, donc peu diffusée, ce qui laisse chacun perplexe. Pour éviter la panique, la nouvelle aurait dû être largement partagée.
Le comedian (journaliste satyrique) Jon Stewart, qui habite New York, a mentionné la chose le soir même dans son programme nocturne quotidien, avec le sous-titre «Mistakes on a plane», en référence au film «Snakes on a plane». «Ça aurait été si facile de faire un montage photo… a-t-il soupiré, sarcastique. Certes, ça aurait eu l’air moins authentique… tandis que la peur sur le visage de New Yorkais, ça bien sûr – il n’y a rien tel. »
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