Sunday, April 19, 2009

Bougies (à souffler) et chocolat (à mesurer).

“The pain of our Tax Day is tempered by the thought of you enjoying your birthdays - we hope you have a good one”.

Comme mon cousin Marc, qui habite Los Angeles, l’écrivait avec humour dans un email de vœux, mercredi dernier 15 avril marquait tout à la fois la funeste échéance de Tax Day (voir message du 16 mars), et notre anniversaire – le mien et celui de Frédéric mon frère, de trois ans mon ainé.

Au moment de faire face à la réalisation alarmante - quoique prévisible - d’avoir un an de plus, j’avais heureusement pour me distraire la réunion mensuelle du Comity of Preparation on Ministry, de 10h a 16h. J’ai décidé, nostalgie oblige, d’apporter aux membres du comité un de ces gâteaux au chocolat que je faisais en France.

J’avais la recette – mais dans une cuisine désormais équipée de cups et tablespoons comme instruments de mesure, et d’onces et de livres comme quantités à mesurer, de sérieuses conversions s’imposaient.

Plusieurs sites internet procurent ce genre de conversions. «Gourmet Sleuth» propose même des conversions adaptées à la matière première mesurée (gourmetsleuth.com/cookingconversion). Farine et sucre peuvent peser le même nombre de grammes, mais ils ne se conduisent pas de la même façon dans une cup. Au final, reste à faire intervenir une bonne part (immesurable) d’intuition pour évaluer ce que représentent exactement 0,652 cup de beurre mou ou 0,82 cup de farine.

Et malgré tout mes calculs, il y a eu un raté. J’ai choisi d’utiliser du chocolat 100% cacao, qu’on trouve ici en barres, ce qui n’est pas le cas en France. J’ai bien augmenté la quantité de sucre pour compenser, puisque la recette française prévoit du chocolat noir, qui est sucré. Mais j’aurais dû diminuer aussi la quantité de chocolat, puisque moins de cacao entre dans la composition du chocolat français.

Bref, le résultat avait un gout si intense que j’ai pris l’initiative de partager le gâteau en fines lamelles plutôt qu’en parts, et je soupçonne certains participants d’être venus à bout de leur portion par pure courtoisie.

De retour à la maison, Irvin m’attendait avec un petit repas fin. Finalement, ai-je pensé, avoir un an de plus, c’est non seulement rechercher le passé en essayant de retrouver les ingrédients d’antan, c’est aussi savourer le présent en se mettant les pieds sous la table sans penser au lendemain.

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