Dimanche était aussi la première fois que
j'allais à l'église depuis le diagnostic de cancer. J'ai reçu des hugs et des
paroles réconfortantes, et des larmes aussi de paroissiens pris de court par la
nouvelle. La congrégation m’a entourée pour prier pour moi, posant leurs mains
sur mes épaules et ma tête, tandis qu'Irvin marquait mon front d'un signe de
croix avec un peu d'huile bénite. Je me suis sentie portée par les prières
comme par un réseau imperceptible de fils de lumière. Je ne suis pas seule dans
ce voyage non désiré.
Vendredi soir, j’ai reçu les résultats
de tous les examens de la semaine. Une infirmière a pris ma tension avant que
la cancérologue ne nous rejoigne. Elle a paru surprise du résultat. «Vous
faites de l’hypertension ?» J’ai souri. «Non. J’ai peur.» Elle a eu l’air
sceptique et a recommencé la procédure, sans doute pour trouver le même résultat,
car elle n’a plus rien dit.
Les résultats heureusement étaient
bons. Pas de tumeur nulle part – sauf, peut-être, une petite près de celle d’origine.
Demain lundi, on prélèvera le «ganglion sentinelle», on posera le cathéter qui
servira pour la chimio, et ce sera l’occasion de prélever des tissus pour en
avoir le cœur net du coté de cette possible deuxième tumeur, qui, si elle
existe, sera en tout état de cause balayée par la chimio et les rayons à venir.
J’ai senti les effets du soulagement,
douces cascades de détente en vagues successives, tout au long de la soirée. Affronter
une petite tumeur bien localisée, agressive ou pas, découverte tôt, je me sens
de taille.
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