Friday, July 7, 2017

Prier à Talmaks


Lors des cultes, tout le monde se retrouve dans un grand bâtiment – un grand abri plutôt. La charpente est en bois, et soutient le toit, en métal ondulé. Des hirondelles circulent à grande vitesse, entre les ouvertures, les poutres. On les suit des yeux, fasciné, l’une d’entre elle va-t-elle percuter un obstacle ? Mais tel l’Esprit qui « souffle où il veut », elles savent où elles vont, attrapent les insectes et regagnent des nids qu’on devine sous le toit.


Les cultes suivent la tradition presbytérienne. On échange « la paix du Christ » - en l’occurrence un long moment de salutations, de retrouvailles, de dialogues avant que le liturgiste rappelle l’assemblée à l’ordre. 


Un chant Nez Perce (traduit de l’anglais dans la langue de la tribu) est choisi et entonné, toujours a cappella, ce qui peut créer des hésitations quand l’hymne n’est pas très connu. Je connais bien le 127, dont le refrain se chante à deux voix, femmes et hommes. La prononciation du Nez Perce me rappelle un peu le francais.


Après la prédication, de 30 à 40 minutes (ce qui est spécifique a Talmaks) un « altar call » a lieu : un moment où les pasteurs présents se tiennent devant l’autel. Ceux qui se sentent « appelés » par Dieu peuvent venir leur parler. Traditionnellement, c’est le moment ou les conversions se concrétisent, mais à Talmaks, c’est surtout pour demander des prières que des participants se lèvent et viennent parler à mi-voix à un des pasteurs présents. 

Pour la française reformée que je suis, les « altar calls » sont un moment « awkward » comme on dit ici. Inconfortable. Lors des cultes du soir, aucun volontaire ne se présente alors qu’il y a 5 ou 6 pasteurs présents, qui se tiennent devant l’autel.

C’est seulement lors du culte de dimanche matin, où l'audience était la plus nombreuse, qu’une réponse à cet appel a eu lieu. Irvin, qui venait de prêcher, était celui vers lequel les volontaires se dirigeaient en priorité. Mais deux dames que je connais à peine sont venues vers moi, l’une après l’autre, m’ont parlé de leur situation et demandé de prier pour elles, avant de pleurer dans mes bras.

Puis vient un dernier chant et la bénédiction. 



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