Lundi, avant notre départ de Talmaks, nous sommes allés déjeuner
à Winchester, la ville voisine. La petite ville est née au début du 20eme siècle
après l’ouverture par le gouvernement de la réserve Nez Perce aux non-Indiens
(1895). En 1900, quand la petite communauté cherchait un nom, un des
participants a remarqué une pile de fusils Winchester a proximité et fait une
suggestion. Winchester, Idaho était né.
Nous avons déjeuné dans un petit restaurant cultivant son
apparence de western, où le propriétaire, un homme à la longue moustache
blanche, tenait tous les rôles : cuisinant, servant les clients puis
passant à la caisse le moment venu (argent liquide ou chèque, pas de cartes de crédit).
Dans une petite ville comme Winchester, sur la réserve,
mais en grande majorité non-Indienne, la coexistence avec les Natifs est dépourvue
de chaleur.
Les non-Indiens voudraient voir disparaitre les privilèges des Nez
Perces qui sont le résultat des traités avec le gouvernement : droit de pêcher
et de chasser, assurance-maladie, souveraineté de la réserve… Selon eux, puisque les Nez Perces aujourd’hui
n’ont plus besoin de pêche ou de chasse pour leur survie au quotidien, pourquoi
ces droits ?
Mais ces traités n’ont pas de limite dans la durée. Et
ces droits sont peu de choses en regard de tout ce qui a été dérobé à la tribu.
Une station-service et une supérette, appartenant à la
tribu ont été ouvert récemment à Winchester. Le prix de l’essence est un peu
moins chère, car certaines taxes ne s’appliquent pas sur la réserve. L'essence s'achete par gallons (4 litres environ).
Un rappel
que les armes y sont interdites n’est sans doute pas inutile quand la ville s’appelle
Winchester !
No comments:
Post a Comment