Saturday, March 25, 2017

Le cœur est un nœud gordien

« … pendant des siècles, la science a persisté à traiter le cœur comme un organe composé de quatre chambres distinctes, alors qu’il a une dimension de plus. 
Le cœur est aussi un muscle d’un seul tenant, tourné sur lui-même en un élégant nœud gordien qui, à chaque battement, pompe le sang, l’envoie dans le corps et le reçoit en retour. 
Dans le cours d’une seule journée, le cœur adulte bat plus de 86 000 fois… Même le cœur d’un bébé qui ne vit que 42 jours battra plus de 6 millions de fois avant son imperceptible pulsation finale. »

Rebecca Gummere – un nom à garder en mémoire, tant son écriture et sa sincérité retiennent l’attention – commence ainsi un essai paru dans un magazine américain[1].

Au début des années 80, Rebecca a eu un bébé, un petit garçon. Une anomalie cardiaque a été aussitôt diagnostiquée et le nourrisson a été opéré. Rebecca et son mari ont ramené leur bébé chez eux, il a pris du poids, tout semblait aller bien. Jusqu’au soir où il est devenu léthargique et si froid… Avant même que Rebecca puisse aller aux urgences, le petit garçon est mort. Il avait 42 jours.

Lorsqu’un décès intervient à la maison, l’autopsie est obligatoire aux USA. Les parents foudroyés ont dû signer les autorisations nécessaires.

La douleur du deuil et la vie qui malgré tout continue. L’année suivante, Rebecca donnait naissance à une petite fille vigoureuse et en parfaite santé. Mais les questions lancinantes poursuivaient cette jeune femme active dans son église. Où était Dieu dans ce drame ? Où était son petit garçon ?

Parce qu’elle avait besoin de réponses, elle entra au séminaire. Au détour d’un verset en hébreu, sous un mot clef en grec, Rebecca cherchait le sens du drame qu’elle avait vécu. Sans jamais le trouver.

Sur le chemin de l’ordination, tout comme ce fut le cas pour moi, elle s’est retrouvé chaplain intern, aumônier stagiaire dans un hôpital. Lors d’une séance de formation, un médecin du département médico-légal est venu parler de son métier à son groupe. En voyant les formulaires qu’il avait amené à titre d’exemple, elle a reconnu sa signature. Ce médecin était celui qui avait effectué l’autopsie de son bébé des années auparavant.

Elle lui a demandé rendez-vous. Il l’a reçue dans la grande salle où il pratiquait son métier, parfois sous le regard d’étudiants en médecine à qui il montrait des organes aux défaillances remarquables qu’il conservait pour eux au fils des ans.  
Reprenant avec elle son rapport d’autopsie, il lui en expliqua tous les détails. Après un moment de silence, il poursuivit, « le cœur de votre bébé est toujours ici… Voulez-vous le voir ? »

Rebecca éprouva une telle joie à cette perspective qu’elle en resta saisie, comme des retrouvailles inconcevables et soudain rendues possibles.
Le médecin plaça le tout petit organe dans ses mains. Et Rebecca sentit cette blessure restée béante en elle se cicatriser. A présent, elle savait où était son bébé… Il était dans cette pièce… à enseigner…

« Est-ce que je crois que Dieu m’a conduit dans cet hôpital pour que je trouve le cœur de mon bébé ? » écrit Rebecca. « Oui. Non. Je ne sais pas. » 

Rebecca depuis a quitté ses études au séminaire et se décrit désormais comme vivant bien au-delà des églises, aux frontières de la foi. « Il n’y a pas de réponses. » ajoute-t-elle.  « Mais il y a l’amour, le type d’amour qui nous lie les uns aux autres d’une façon qui dépasse notre compréhension, fait disparaitre l’éloignement, fondre le temps et déchire la membrane entre les vivants et les morts.

J’aime penser que nous faisons partie, tous, d’un organe comportant de multiples chambres, un organe que l’amour construit continuellement…. Parfois un son encore jamais perçu provient d’une des chambres, sans faire de bruit, et au-delà de notre compréhension, ce son est reçu comme une vibration le long du lien invisible qui nous connecte. Nous sommes troublés, nous sommes remués, et nous ne savons pas trop pourquoi, mais quelque chose en nous répond. »





[1] O Magazine April 2017, p.110

Monday, March 20, 2017

Des tipis à la Maison Blanche

Credit Andrew Callabero/Reynolds/AFP/Getty
Des tipis dressés non loin de la Maison Blanche, autour du Washington Monument, c’est l’image pleine de symboles que les promeneurs pouvaient observer il y a quelques jours à Washington DC. Des milliers de Natifs américains ont convergé sur la capitale pour quatre jours de célébrations et une manifestation le 10 mars.

Un pipeline sous le Missouri

A l’origine de cette manifestation, un pipeline dont la construction était en cours l’an dernier dans le Dakota du Nord. A l’origine, le tracé du pipeline devait passer au nord de la ville de Bismark, mais les habitants ont demandé et obtenu son détour. Il fut convenu que le tracé passerait plus au nord, à la lisière de la réserve de Standing Rock (une des tribus Sioux), et sous le fleuve Missouri.
Map by Carl Sack 
L’inquiétude et la révolte furent immédiates. Comme l’explique Kevin Gover, le directeur du National Museum of the American Indian, le passe récent avait appris aux tribus locales que tout projet ayant trait à la rivière Missouri comportaient de dramatiques conséquences pour eux.

« Si vous connaissez l’histoire des Nations Sioux, vous savez que le développement du fleuve Missouri au 20eme siècle a toujours, toujours, signifié la prise de terre Indienne. Des barrages en amont et en aval du Missouri ont été construits et chaque réserve Indienne aux alentours a été inondée. Les meilleures terres furent inondées. Une aggravation de la pauvreté des Natifs en a résulté. Nous devons avoir conscience de cette histoire. Nous devons le savoir pour comprendre les évènements contemporains. »

Les protestataires de Standing Rock craignaient que les fuites possibles du pipeline ne polluent l’eau du Missouri, leur unique source d’eau potable. Ils voulaient aussi protéger certains lieux qui ont grande valeur à leurs yeux.

Des cimetières symboliques

Les tribunaux ont été saisis, les membres de la tribu expliquant que les terres qui allaient être utilisées pour le passage du pipeline avaient une « signification culturelle profonde » justifiant un nouveau détour du pipeline.
Mais qu’il est difficile de définir la signification culturelle d’un lieu quand on appartient à une autre culture…. 
Au cours des siècles, les Dakotas (Sioux) n’enterraient pas leurs morts. Ils les disposaient sur des plateformes de fortune, avec leurs possessions et leurs armes à leurs cotés. Les corps, après décomposition, finissaient par disparaitre. L’échafaudage était alors déconstruit et un monticule de pierres était assemblé à son emplacement. Ce monticule était l’equivalent d’une pierre tombale. Ces rochers  étaient des repères marquant la mémoire de ces ancêtres.

D’autres rassemblement de pierres de tailles variables, certains colorées, avait aussi une grande valeur symbolique et historique. Ils etaient appelés « Teaching stones » et leur fonction était de rappeler certaines leçons du savoir ancien.

Comment convaincre un juge quand votre culture n’est pas basée sur des documents écrits, et qu’il n’y a pas de corps pour démontrer que l’endroit est l’équivalent d’un cimetière ?  Les juges ont écrit dans leurs décisions que la preuve du « caractère sacré » des lieux n’était pas rapportée.  Ces pierres anciennes, qui n’avaient pas été bougées depuis des siècles, si pleines de sens, ont disparu sous les coups des bulldozers.

Résistance Spirituelle

En avril 2016, un camp de résistance spirituelle et de préservation culturelle fut créé a proximité du chantier du pipeline, « Sacred Stone Camp ».

Petit à petit, des Natifs de toutes régions sont venus les rejoindre dans les terres froides du Dakota du Nord, suivis d’écologistes. Des acteurs connus (Mark Ruffalo, Patricia Arquette, Sheilane Woodley…) les ont soutenus, ont attiré la presse tandis que les diverses églises nationales prenaient position pour les soutenir. Des confrontations avec les forces de l’ordre ont eu lieu.

Irvin et plusieurs Presbytériens ont visité le camp de Standing Rock en novembre, apportant le drapeau de la dénomination, qui a rejoint les nombreux étendards des visiteurs de tous les pays.



En décembre, le président Obama a finalement fait arrêter les travaux et a chargé le corps des ingénieurs de l’armée de trouver un nouveau tracé pour le pipeline, après une étude de terrain approfondie. Un moment d’optimisme, tempéré par la victoire électorale de Donald Trump. Quand celui-ci a pris le pouvoir en janvier, une de ses premières décisions fut d’ordonner la reprise des travaux a Standing Rock.

Une prise de conscience qui se poursuit

En dépit  de cette issue décevante, ce combat a permis la prise de conscience des Natifs de toutes tribus et de tous les américains, chrétiens ou non, des risques que ce type d’ouvrage font courir a l’environnement. Ainsi le fait  que les nombreux dégâts occasionnés par des pipelines de ce genre au fil des ans sont nombreux et inquiétants - une fuite par mois ces 15 dernières années ! Ils ont toujours été minimisés et le plus souvent même pas mentionnés par les medias.

En se retrouvant à Washington DC au début du mois de mars, les Natifs et leurs alliés ont montré leur détermination à protéger les ressources naturelles de la planète ainsi que leur culture et tradition.

Picture by Marlene Helgemo 
Un service luthérien a eu lieu à la cathédrale nationale la veille de la manifestation.
Rev. Marlene Helgemo, pasteur de All Nations Indian Church dans le Minnosta, delivre un sermon
Celle-ci a commencé sous la pluie devant les bureaux du service des ingénieurs de l’armée, puis a fait une étape devant l’hôtel Trump – un tipi a été construit devant son entrée – avant de se terminer à la Maison Blanche.  Les procédures judiciaires ne sont pas terminées, même si  la construction du pipeline est sur le point d’etre achevée.


« Je veux que les gens aient le sentiment que nous n’avons pas perdu. J’ai le cœur brisé mais je suis profondément émue par tout ce que nous avons accompli,  expliqueEryn Wise, une jeune femme issue des tribus Apache et Pueblo qui a passé 4 mois au camp de Standing Rock l’an dernier, devenant une des leaders du mouvement International Indigenous Youth Council[1]. La menace contre les droits indigènes est constante. Mais avant Standing Rock, personne n’en parlait. »





[1] ://www.washingtonpost.com/local/american-indians-to-march-on-white-house-in-rally-for-rights/2017/03/10/8b327e84-04e3-11e7-ad5b-d22680e18d10_story.html?utm_term=.c966cb905439 

Tuesday, March 14, 2017

Un vide à préserver

Dimanche dernier, il y a à peine plus d’une semaine, nous apprenions la mort de Matthew, le neveu d’Irvin. Il avait été retrouvé mort le matin même. Il avait 43 ans. Stupeur et tristesse.

Matthew avait été le « best man » d’Irvin à notre mariage (son témoin) Irvin avait présidé à son mariage. Il habitait le Kentucky avec sa famille – Irvin l’avait vu en novembre dernier, lors d’un de ses fréquents voyages à Louisville où se trouve le siège de notre église nationale. Irvin devait retourner à Louisville dans les jours qui suivaient, et il a aussi présidé à ses obsèques. Il est rentré avant-hier.

Au moment  Irvin terminait son voyage de retour, j’étais à UPPC pour aider aux obsèques d’un jeune homme de 25 ans. Il était connu et aimé dans cette grande eglise et le sanctuaire, qui peut contenir 800 personnes, était plein.

Le Pasteur Aaron, dans son sermon, eut le bon sens de parler de la douleur et du deuil en évitant les lieux communs souvent prononcés en présence de tels drames. Il cita le théologien allemand Dietrich Bonhoeffer :

« Rien ne peut remplacer l’absence de quelqu’un que nous aimons, et lui chercher un substitut serait mal venu. Nous devons simplement tenir bon et traverser l’épreuve. Cela semble insurmontable au début mais en même temps, c’est une grande consolation. La béance qui demeure préserve les liens qui nous unissent. C’est absurde de dire que Dieu remplit ce vide. Dieu ne le remplit pas. Au contraire, il le maintient vide et ainsi nous aide à maintenir en vie notre relation avec celui que nous avons perdu, même si la douleur en est le prix. »
"Nothing can make up for the absence of someone we love, and it would be wrong to try to find a substitute; we must simply hold out and see it through. That sounds very hard at first, but at the same time it is a great consolation. It remains unfilled, preserves the bonds between us. It is nonsense to say that God fills the gap. God does not fill it, but on the contrary, he keeps it empty and so helps us to keep alive our former relationships with each other, even at the cost of pain.”
La mort est le point ou l’amour et de la douleur convergent, ajoute l’auteur Philip Yancey.

Au petit matin, avant de prendre son avion pour Seattle, Irvin s’est arrêté au cimetière où Matthew avait été enterre deux jours plus tôt. Le soleil se levait. 



Monday, March 13, 2017

Reveal Party

Indian tacos et assiettes bleues ou roses...
Hier soir, Irvin et moi étions au milieu d'une famille amie de notre église, Church of the Indian Fellowship, des ballons bleus et roses autour de nous. Nous partagions des Indian tacos dans une ambiance chaleureuse, entourant la fille ainée de nos amis dont nous avions appris quelques temps auparavant qu’elle était enceinte. 

Le père de l’enfant et sa famille étaient aussi présents.  Une certaine excitation était palpable. Car ceci était une « reveal party » : une réunion au cours de laquelle le sexe de l’enfant allait être annoncé. « Est-ce que toi, tu sais ? » avons-nous demande au père – bientôt grand père.
« Non ! Je ne sais pas. Personne ne sait ! Même pas Alice (la future jeune mère).»

L’information, nous a-t-il expliqué, est communiquée directement par le gynécologue à ceux qui préparent un ballon spécial : plus gros que les autres et d’un violet profond. Le ballon est rempli de lanières de papier roses ou bleus selon la teneur de l’information reçue.

« Tout ce que nous voulons, c’est qu’Alice ait un bébé en bonne santé. Garçon ou fille, c’est secondaire… » Ce père de trois filles et un fils sourit avant d’ajouter « Bon, évidemment, je serais content que ce soit un garçon…»

Le moment de la révélation est arrivé. Les jeunes parents ont posé devant le ballon, seuls puis avec leur famille. 


Ensuite, le jeune père a fait éclater la chose et une pluie de papiers roses s’est éparpillée sur le jeune couple. Bouleversée, Alice s’est réfugiée dans les bras de son compagnon tandis que son petit frère se précipitait pour ramasser les confettis.


« J’étais sûre que c’était une fille, m’a-t-elle dit un peu plus tard. J’ai rêvé d’elle, je lui parlais, c’est comme si elle était déjà là… »
« Elle est déjà là » ai-je répondu. Pourtant Alice est si menue que sa grossesse ne se laisse pas encore deviner.

Ce bébé invisible et déjà si présent nous a fait du bien en cette fin de semaine marquée par le chagrin.


Tuesday, March 7, 2017

Je ne sais pas où je vais

Connait-on Thomas Merton en France ? Je n’ai entendu ce nom qu’aux USA. Cet homme passionnant, né en 1915 et qui a passé une partie de son enfance en France, écrivain et journaliste, est devenu moine trappiste à 26 ans. Il a abondamment écrit, notamment sur la justice sociale, et aussi sur la spiritualité asiatique et ses ramifications avec le Christianisme. 
Son autobiographie, the Seven Storey Mountain, est sans doute son ouvrage le plus célèbre. 

Cette prière de lui m’est chère et je l’ai retrouvée avec plaisir lors d’une discussion de groupe dimanche dernier. Ceux qui écrivent, auteurs de prières, bénédictions ou poèmes, nous offrent les mots qui nous permettent d’identifier les émotions qui nous agitent. Une fois que nous les avons reconnus, nous pouvons agir sur ces désirs et ces peurs qui ont parfois une telle prise sur nous.

Cette prière a parfois été appelée la prière d’abandonnement. 


Seigneur Dieu, je ne sais pas où je vais.
Je ne vois pas la route au-devant de moi.
Je ne suis pas certain de l’endroit où elle se terminera
Je ne me connais pas moi-même
Et le fait que je pense suivre Ta volonté ne veut pas dire que je le fais.
Mais je crois que le désir de Te plaire, de fait, Te plait.
Et j’espère avoir ce désir dans tout ce que j’accomplis.
J’espère ne jamais rien faire en-dehors de ce désir.
Et je sais que si j’agis ainsi,
Tu me guideras vers le bon chemin sans même que je m’en rende compte
Je te ferai confiance toujours
Même quand je semble perdu
et dans l’ombre de la mort.
Je ne craindrai rien,
car tu ne me laisseras jamais seul face à mes périls  
Amen.


Voici l'original en anglais : 

My Lord God, I have no idea where I am going. 
I do not see the road ahead of me. 
I cannot know for certain where it will end.
Nor do I really know myself,
and that I think I am following your will does not mean I am actually doing so.
But I believe the desire to please you does in fact please you. 
And I hope I have that desire in all I am doing.
I hope I will never do anything apart from that desire. 
And I know if I do this you will lead me by the right road though I may know nothing about it.
I will trust you always
though I may seem to be lost
and in the shadow of death.
I will not fear, for you will never leave me to face my perils alone.
Amen.

Sunday, March 5, 2017

Macha Chmakoff est un chic type


Lisa, ma collègue a UPPC, et moi-même, au milieu de photos de peintures et d’œuvres d’art contemporaines, sur nos écrans et sur papier : c’était début février. Notre travail : sélectionner les œuvres destinées à être le support artistique au thème de chaque semaine du Carême. Jésus tenté au désert est le texte pour le premier dimanche, soit le 5 mars.

Lisa m’a tendu la photo d’une peinture qui m’a tout de suite impressionnée: la pale silhouette de Jésus, isolée au milieu des dunes, sous un ciel tourmenté. « L’artiste s’appelle Macha Chmakoff, me dit Lisa et je crois qu’il est Français. Peux-tu lui envoyer un email ? » Macha étant le diminutif de Maria en russe, il me semblait que l’artiste devait être une femme. En composant un email en français lui demandant ce qu’il en couterait d’utiliser la photographie de la peinture, je répétais ce nom qui me semblait familier. Serait-il possible….

Macha répondit rapidement et gracieusement, nous autorisant à utiliser la photographie de son œuvre sans demander de copyright. Dans mon email la remerciant, je lui ai demandé si, par hasard, elle avait été étudiante à la faculté protestante de Théologie de Paris entre 1996 et 1999. Elle m’a répondu oui. C’était bien elle. Etudiante elle aussi mais déjà peintre. Une exposition de ses œuvres avait eu lieu dans l’amphithéâtre de la fac.

Aujourd’hui, 5 mars, le tableau de Macha était projeté dans le sanctuaire de UPPC. L’esprit de la fac de théologie de Paris plane sur UPPC…. 

Pour voir d'autres aspects de l'oeuvre de Macha, cliquer sur ce lien: https://www.chmakoff.com/.

Saturday, March 4, 2017

Rameaux et Extincteur

Mardi dernier, nous étions  en haut des marches menant à UPPC (University Place Presbyterian Church) où je travaille, ensemble sous la protection de Chuck et de son extincteur, “au cas où”…. Il ne pleuvait pas, ce qui était heureux, puisque nous étions là pour bruler les rameaux (‘palms’ dans la tradition anglophone) du Dimanche des Rameaux de l’an dernier. Avec assurance, Diana a mis le feu.



C’était mardi gras (Fat Tuesday) et nous avons eu été pourvus en doughnuts. Le doughnut est un beignet circulaire et frit. Quand il est très frais et recouvert d’une fine pellicule de sucre, le doughnut est un délice à réserver pour ce genre d’occasion : il pèse lourd en calories.

Diana a transformé les cendres des rameaux en cendres utilisées lors du Mercredi des cendres qui marque le début du Carême (Lent).


On associe souvent le Carême avec les privations que l’on s’inflige au moment de suivre pendant 40 jours le parcours de Jésus jusqu'à son arrestation, sa mort et sa crucifixion. Souvent, il s’agit de jeuner (to fast, en anglais : penser à « breakfast » qui rompt le jeune de la nuit, tout comme nous « dé-jeunons »). 
Mais au-delà du renoncement que l’on s’assigne, c’est le moment de faire le vide, chez soi et en soi, pour laisser plus de place a Dieu. J’aime ces suggestions attribuées au Pape.