La semaine dernière, c’était la
Toussaint, le jour des Morts, et ces lignes, écrites par la peintre, auteur et
poète Jan Richardson, parlent de deuil et aussi de l’étonnante proximité que
nous conservons avec ceux qui nous manquent tellement…
« Une des choses que j’ai appris
rapidement après la mort de Gary, c’est que la mort déchire nos cœurs pour les
exposer à l’éternité. Nous ne sommes plus seulement les résidents de ce monde.
Nous ne nous mouvons plus seulement dans le présent. C’est un des effets étranges
et beaux de l’intensité du deuil.
Même si je continue à mener ma vie dans
ce monde ci, je suis consciente de façon aigüe que mon cœur est attaché à quelqu’un qui
vit dans l’au-delà. Et cela signifie que mon cœur vit à la fois à l’intérieur
et au-delà des frontières de ce que je vois et connais de ce monde.
C’est la Toussaint et je pense à la
signification de ce nom, de ce jour – comment nous vivons dans ces deux mondes.
Sauf que ce ne sont pas vraiment deux
mondes. D’une certaine façon, le présent et l’éternité sont liés l’un à l’autre
par un profond mystère. C’est un jour où se souvenir que, même dans la douleur
de la perte la plus cruelle, nous vivons dans un seul univers et la mort ne
nous empêche pas de rester en relation l’un avec l’autre. C’est une bénédiction.
Le jour de la Toussaint, alors que le
deuil nous fait tout à la fois souffrir et célébrer ceux qui nous manquent tant,
puissions-nous être conscients de leur présence à nos côtés ; ils protègent
notre cœur de leurs mains et nous entourent farouchement de leur amour
persistant, au-delà du temps et de la distance. »
Une bénédiction qui défie le temps
Ce que je veux vraiment vous dire
c’est de juste laisser cette bénédiction
sur votre front
sur votre cœur ;
laissez la reposer
dans la paume de votre main,
parce qu’il n’y vraiment rien de plus
que cette bénédiction pourrait dire,
aucun mot qu’elle pourrait offrir
pour combler ce vide.
Laissez cette bénédiction
faire son chemin
en vous
avec ses lignes
qui contiennent presque
des lamentations inexprimables
Laissez cette bénédiction
s’installer en vous
avec ses espoirs
plus anciens
que la connaissance
Ecoutez comment cette bénédiction
n’est pas venue seule –
elle fait écho
aux voix de ceux
qui vous accompagnent
qui sont à vos côtés à tout moment
qui continuent de vous murmurer
cette bénédiction.
Ecoutez comment ils
ne cessent pas
de marcher avec vous,
même quand l’obscurité
est la plus profonde.
Ecoutez comment ils
vous entourent toujours –
ils vous soufflent cette bénédiction
ils sont cette bénédiction
toujours.
- Extrait de The Cure for Sorrow : : A Book of Blessings for Times of Grief de Jan
Richardson, Images "the Longest Night" and "the Advent Door" by Jan Richarson
Cliquer sur ce lien pour lire ces lignes en version
originale.
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