Je ne suis pas
sur Instagramm, Pinterest ou autre Twitter (malgré une brève tentative en 2009…)
Pourquoi? Parce que je suis déjà accro à Facebook et que je ne veux pas en
rajouter.
Bien sur,
Facebook n’est pas parfait. Si l’on n’y fait pas attention, on peut se faire
hypnotiser en parcourant la longue litanie de nouvelles qui font la une sur sa ‘home
page’, passant sans transition de nouvelles tragiques du monde aux recettes de
cuisine de ses amies.
Et il ne faut pas
se voiler la face, Facebook est un outil très efficace pour remettre à plus
tard ce qui était déjà urgent hier. Il y a toujours du nouveau sur sa page… Facebook
est le rêve de l’expert en procrastination.
Mais Facebook est
aussi irremplaçable. D’abord, un exemple au hasard : si vous êtes une française
expatriée qui a grandi dans la région parisienne, fait des études de théologie
à Paris, rempilé au séminaire presbytérien de Dubuque (Iowa) avant d’etre
finalement ordonnée pasteur en un rien
de temps (…douze ans plus tard) Facebook vous permet de rester connectée à vos
amis français et américains, amis d’enfance, amis de lycée, amis devenus
pasteurs, amis du Centre Protestant de Rencontre de Cergy (ma première eglise) et
amis de séminaires, et de vous connecter aussi à leurs amis (et ils ont des
amis intéressants, avec de bonnes lectures qu’ils commentent). Vous avez l’occasion
de vous faire signe et même de bavarder de temps à autres en messages instantanées.
Et puis, on
trouve des photos et des vidéos d’animaux délicieux – important dans le vécu d’une
journée. Je viens de découvrir la page d’un parc situé en Floride, ou vivent
des animaux en semi liberté. On y trouve des photos magnifiques de fauves. (Big
Cat Rescue).
Ensuite, plein de
journaux intéressants ont des pages sur Facebook. Donc, en une promenade sur
votre page, vous avez l’occasion de parcourir des articles de Télérama, du Monde,
du Point… et aussi de journaux américains, locaux et nationaux.
Aujourd’hui, par
exemple, j’ai découvert (grace à Michel Jas, ami Facebook et pasteur français)
un long article sur Daech, paru dans the Atlantic. Son auteur, Graeme Wood,
explique que l’autoproclamé ‘Etat Islamique’ a pour fondation un système de
croyances provenant d’une interprétation du Coran héritée du Moyen Age. Non pas
une fascination de la mort mais une vision du monde et la croyance en son
apocalypse proche. (Graeme Wood, What Isis Really Wants, http://www.theatlantic.com/features/archive/2015/02/what-isis-really-wants/384980/
)
Et dans le même
temps, j’ai lu la réaction attristée et tres humaine, de l’Evêque Angeolos, représentant
Egyptien de l’église copte au Royaume-Uni. http://www.bishopangaelos.org/content/statement-his-grace-bishop-angaelos-following-brutal-murder-coptic-christians-libya
Facebook permet
aussi des partages et des conversations, avec des groupes tels que « RevGalBlogPals »
(ou des femmes pasteures partagent leur expérience et leurs liturgies) «Things
They Didn’t Teach Us in Seminary !» (échanges de prières et aussi de
situations épineuses, on peut donner son avis).
C’est sur Facebook que j’ai
rencontré les prières écrites par le Rev. Charleston, un pasteur Episcopalien
issu de la tribu Choctaw. Elles sont simples et tres belles. J’ai lu celle-ci
dimanche dernier lors du culte à UPPC.
"We are never outside the reach of prayer.
No matter who we are, no matter what we do, we are always within the circle of
someone's prayer. We live each day in this field of
prayer. We sleep within its embrace; we rise within its blessing.
Somewhere, everyday, someone of some faith is
praying in a way that includes us. They are asking the holy, by whatever name
they know, to have mercy, to heal, to protect others. We walk within that
prayer without even knowing it, without ever recognizing its source in the
person who prayed it. In the same way, our own prayers reach the most distant
stranger, until none of us are ever beyond the hope we share."
“Nous ne sommes jamais hors de la portée de la prière.
Qui que nous soyons, quoique nous fassions, nous sommes toujours dans le cercle
de la prière de quelqu’un. Nous vivons chaque jour dans ce champ de prière.
Nous dormons dans son étreinte. Nous nous éveillons au cœur de sa bénédiction.
Quelque part,
chaque jour, un croyant prie d’une façon qui nous inclut. Il est demande au Très
Haut, quelque soit le nom qu’il connaisse, d’avoir pitié, de guérir, de protéger
autrui. Nous entrons dans cette prière sans même le savoir, sans jamais en
connaitre sa source en la personne qui l’a priée. De la même façon, nos prières
atteignent l’étranger le plus lointain, jusqu'à ce que chacun de nous ne soit
jamais au-delà de l’espoir que nous partageons.»
De mots qui
instruisent, d’autres qui nous font nous tourner vers le Ciel en passant par une panthère et les dernières
nouvelles de votre amie d’enfance, c’est ça la promenade typique sur Facebook.
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