Sunday, December 22, 2013

Par ailleurs, la vie continue


En relisant ce que j'ai écrit dernierement, j’ai réalisé à quel point le cancer a occupé mes pensées et ma vie cette année. Ce n’est pas anormal – c’était une expérience éprouvante, vécue avec effroi et une pointe de curiosité. J’ai beaucoup appris.

Mais la vie a aussi continué hors de la sphère de ma maladie. Ma residency (cet internat d’un an) ne s’est pas interrompue, grâce au soutien de mes superviseurs. Garrett, qui est aussi le manager du département, me l’a dit clairement au moment de mon diagnostic. «Dites-nous ce dont vous avez besoin. Nous le ferons».  Tout au long de ces mois, j’ai pu constater que ce n’était pas des paroles en l’air. Ce soutien m’a permis de continuer à travailler pendant le traitement. Je me souviens du sentiment libérateur, proche d’une impression de victoire, ressenti lorsque j’ai repris mes visites de chapelain après le début de la chimio.

La residency s’est achevée à la fin du mois d’août. La fin d’une residency, c’est toujours triste. C’est la fin d’une expérience profonde et intense – d’où mon acharnement à ne pas la quitter avant son terme. J’aurais aimé travailler plus longtemps avec Patty,  qui est arrivée deux moins avant la ligne d’arrivée – et qui m’a laissé entrevoir que j’avais encore tant à explorer sur moi-même. Devenir aumônier, dans le cadre de cette «clinical pastoral education» n’implique pas seulement d’apprendre à écouter et connaitre les processus de deuil et de résilience des patients. Il s’agit aussi d’une exploration de soi.

Une étudiante de notre petit groupe a été acceptée pour une nouvelle année de residency, qui commençait dès le premier jour de septembre. Je l’ai enviée. 

Et en même temps, j’ai savouré le repos qui s’offrait à moi tandis que je terminais mes 7 semaines de rayons.

Irvin, de son coté, a accepté en Juin le poste de  ‘Associate for Native American Congregational Support ‘, un poste rattaché au quartier général de l’église presbytérienne, à Louisville (Kentucky). Il est ainsi devenu le contact et le soutien de toutes les églises Natives américaines de notre dénomination.  

C’est un poste déployé, ce qui signifie qu’il travaille de chez nous, mais voyage beaucoup pour visiter les églises Natives aux quatre coins des USA. Il continue à être le pasteur de notre église  pour un quart de temps. Pour en savoir plus sur ses voyages et rencontres, n’hésitez pas à visiter sa page sur le site internet de l'eglise Presbyterienne ici ou la page facebook (« Native Ministries in the PCUSA »)  qu’il a créée. 

Et je viens aussi de trouver du travail. Pas un poste de chapelain, comme je le souhaitais – ils sont rares et aucun n’est disponible pour le moment dans nos environs. Mais une grosse église de Tacoma cherchait un «director of spiritual formation», un poste à mi-temps, pour 6 mois. L’occasion de connaitre le fonctionnement d’une congrégation forte de 1400 membres – et de sauter dans un tourbillon d’activités, puisque j’ai commencé le 2 décembre. 

L'Avent, les quatre semaines qui précèdent Noel, est un moment de préparation spirituelle avant la célébration de la naissance du Christ. C’est aussi  la période la plus intense de l’année dans la vie de toute église. 
De janvier à décembre, 2013 aura été une année d'émotions fortes. 

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