Sunday, April 15, 2012

Enfants de la promesse

«Il n’est pas ici» dit l’ange aux femmes venues au tombeau avant l’aube en ce premier dimanche de Pâques. Ces mots sont le cœur de notre foi. Un appel à l’aventure, dit Raphael Picon dans sa prédication de Pâques ; il conclut par ces paroles :


«Le christianisme est né le dimanche de Pâques. Nous sommes nés un dimanche de Pâques : nous sommes les enfants de la promesse. Nous sommes les enfants d’une folle promesse... Rien ne saurait désormais nous condamner à l’échec, au désespoir. Le Christ dit la valeur infinie de chacune et de chacun. C’est cette prédication qui fait toute la saveur du christianisme que nous aimons et auquel nous adhérons. Ce christianisme fait de nous des pèlerins aventureux, accrochés au cependant du poète pour faire rouler toutes les pierres des tombeaux, pour arracher à la fascination de la mort, et pour rendre, à nouveau possible, la vie.»


Nous sommes rendus à la vie, par delà la mort. «Il n’est pas ici», ces mots résonnent aussi dans mon esprit à l’évocation d’Hugues Madesclaire, qui nous a quittés voici deux ans cette semaine. Sa vie ne s’est pas close au seuil de l’énigme de sa mort prématurée.
Mystérieusement, le souvenir qu’il a laissé, l’influence qu’il a eue sur ceux qui l’ont connu continue d’irriguer le monde des vivants.
Pour lui aussi, le tombeau est vide. C’est dans la lumière du ressuscité que l’on trouvera sa présence.

Tuesday, April 10, 2012

La résurrection à l’œuvre

La résurrection sera toujours un mystère…. Mais quand elle se produit, on la reconnait. C’est ce qu’écrit le pasteur Bruce Epperly et s’il se réfère bien à Pâques, il réfléchit aussi à la résurrection dans nos vies.

La résurrection laisse ses premiers témoins, les femmes de l’évangile de Marc, muettes de stupeur. Pourtant le tombeau vide ouvre des perspectives qui ne se heurtent plus à la finalité de la mort ou au risque de la défaite. «J’ai vu la résurrection à l’œuvre dans le courage inattendu et l’amour imprévu… dans la résolution du sacrifice pour une cause qui vous dépasse, dans la quête assidue de la justice contre toute attente…» écrit-il.
La benediction de la communion jeudi soir

Où ai-je vu la résurrection à l’œuvre cette semaine de Pâques ?


Dans un service qui commémorait jeudi soir le dernier repas de Jésus, celui où il dit à ses disciples de se souvenir de lui – et promet sa présence.

Dans le partage du repas du Seder avec ma famille de Seattle, vendredi, le plaisir de retrouver des proches que j’aime beaucoup et l’inspiration venue du récit de l’Exode revisité avec profondeur et pertinence. L’histoire de l’Exode nous invite à méditer sur notre liberté et sur l’état du monde autour de nous. Une soirée qui m’a donnée de l’énergie et de la joie au milieu d’une semaine-marathon.


Dans une église bourrée à craquer dimanche matin – l’église est un vieux bâtiment construit en 1949 qui n’a pas très bien vieilli, entouré d’un cimetière Indien. Une église qui a failli fermer ses portes plusieurs fois. Mais ce matin de Pâques 2012, des familles s’y sont retrouvées en nombre pour se souvenir d’un ami qui venait de mourir, pour assister à deux baptêmes, pour regarder leurs enfants chercher des œufs de Pâques au milieu des fleurs, pour prier ensemble et célébrer une victoire sur la mort qui continue de donner sens à notre existence.
L'eglise le matin de Paques
La recherche des oeufs de Paques apres le service