Saturday, September 24, 2011

Mes oreilles de cocker…


 On dit que les chiens et leurs maitres, à force de vivre ensemble, finissent par se ressembler. Par pur dévouement, j’ai fait un pas décisif vers la condition canine cette semaine, en me retrouvant avec une oreille enflammée (la gauche). Le médecin m’a prescrit des gouttes antibiotiques et recommandé de faire en sorte que le liquide se dirige vers la zone à traiter dans le labyrinthe auditif, les mêmes recommandations que notre vétérinaire dans des circonstances similaires. Les cockers ont souvent besoin de gouttes avec leurs oreilles tombantes…

J’ai passé une semaine environnée de brume – les sons me parviennent par delà une distance ouatée. C’est douloureux aussi. L’aspirine fait ce qu’elle peut mais j’avoue que pour dormir j’ai utilisé les cachets plus puissants, prescrits par mon dentiste après un arrachage de prémolaire en début de mois, et dont je n’avais rapidement plus eu besoin à l’époque.

L’occasion d’un peu de traduction de langage courant. En français, quand on crie de douleur on dit «aie». Onomatopée qui ne passe pas ici, ça ressemble trop à «I», autrement dit «je». Pour exprimer leur douleur, les américains utilisent «ouch» (prononcé «a-outch»).

Passer par la pharmacie avec une ordonnance est aussi une toute autre affaire. D’abord, il faut localiser la pharmacie. Pas de croix verte nulle part – en fait les pharmacies se cachent au fond des grands magasins ou drugstores. La toute première fois que j’ai eu besoin de médicaments, quand la pharmacienne m’a dit en regardant l’ordonnance «pas de problème, ce sera prêt dans une heure…» j’étais saisie. Une heure pour localiser et attraper une boite de cachets sur une étagère ? Prévoyait-elle d’accomplir cette tâche ardue au ralenti ?


En fait, ici, on ne vous donne pas la boite. Le pharmacien compte les nombre de cachets prescrits et dépose la quantité correspondante dans un petit container plastique orange, sur laquelle il colle une étiquette à votre nom, rappelant les prescriptions du médecin. L’étiquette mentionne aussi le numéro de téléphone de la pharmacie et une référence, et ça, c’est pratique. Si la prescription doit etre renouvelée, il suffit de rappeler la pharmacie en donnant la référence. La nouvelle prescription sera prête quelques heures plus tard. Quand on a besoin de médicaments en continu, comme Irvin qui est diabétique, on apprécie.

Evidemment, reste à les payer, ces médicaments, et ils sont chers même quand on est couvert par une assurance maladie. Mais c’est une autre histoire…

Mon oreille est en train de guérir, ce que j’apprécie. Moi qui étais fière d’avoir amélioré mes qualités d’écoute pendant mon stage a l’hôpital, j’étais frustrée de ne plus être en mesure d’entendre mes interlocuteurs avec précision… et je prends soin des deux paires d’oreilles de cockers qui m’environnent avec une compassion renouvelée.

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