ANNE-CECILE NEWS - Ce blog retrace mon quotidien, celui d'une française vivant aux USA dans une communauté Native américaine. Irvin, mon mari est issu de tribus d'Arizona et d'Idaho, il est aussi le pasteur de la Church of the Indian Fellowship, une petite église située sur la réserve des Indiens Puyallup, au sud de Seattle, au pied du volcan Mt Rainer. J’ai été ordonnée Pasteur à mon tour en novembre 2014.
Sunday, September 25, 2011
Aveugle et clairvoyant
Ce matin, j’étais de prédication : Irvin a enseigné un cours intensif d’introduction du Nouveau Testament a Phoenix ces deux derniers jours et est rentré tard hier.
J’avais choisi un texte tiré de l’évangile de Marc, où Jésus guérit le mendiant aveugle Bartimée (chapitre 10, v. 46-52). Un texte qui nous montre un homme privé de vue, mais qui comprend mieux qui quiconque la situation qui l’entoure. Il est le contre-point de la rencontre qui ouvre le chapitre 10, celle où le jeune homme riche refuse de suivre Jésus car il ne peut pas se départir de sa fortune.
Bartimée appelle Jésus «fils de David», un titre messianique que personne d’autre n’utilise dans l’évangile de Marc. Il n’hésite pas à jeter son manteau pour rejoindre Jésus au plus vite, au milieu d’une foule et donc sans grand espoir de le retrouver. Son manteau – probablement la seule protection de ce mendiant contre le froid des nuits du Moyen Orient. Et quand Jésus lui dit finalement «va», lui décide de suivre celui qui vient de le sauver.
Oui, Bartimée a beaucoup à nous apprendre sur la clairvoyance perçue au cœur de l’obscurité. J’en ai pris de la graine : j’ai cru un instant que je ne pourrais pas lire à haute voix le texte de l’évangile, les caractères apparaissaient plus petits que jamais. Etre incapable de voir quand on s’apprête à interpréter un texte où le personnage principal est un aveugle, l’ironie de la situation ne m’a pas échappé. Il est temps de ne plus se voiler la face. J’ai besoin de lunettes…
Subscribe to:
Post Comments (Atom)
No comments:
Post a Comment